Les étudiants en génie biomédical sont en grève depuis exactement un mois pour exiger la reconnaissance de leur diplôme par les institutions sanitaires. Sauf qu'aujourd'hui, près de 4 000 étudiants de la faculté de technologie, regroupant les filières architecture, génie civil, génie électrique et électronique, sciences et techniques, génie mécanique, télécommunications, hydraulique et automatique, sèchent les cours malgré eux. La raison est que les grévistes paralysent la faculté en obstruant les accès de tous les départements. Une attitude très contestée par des étudiants non concernés par ce conflit, considérant que «empêcher des étudiants d'aller à leurs cours est du pur chantage». Dans leur plate-forme de revendications, les grévistes réclament «l'adaptation de l'ancien statut de physique médicale en génie biomédical, la recherche de vraies solutions et débouchés à leur diplôme dans le monde professionnel». Selon nos informations, le doyen de la faculté a tenu quinze réunions avec les récalcitrants et le wali s'est engagé à suivre de près l'évolution de cette affaire, mais apparemment rien ne semble faire fléchir les grévistes, qui campent sur leur position quitte à perdre toute une année aux graves conséquences sur le cursus des étudiants. «Nous voulons une garantie du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui nous assurerait un statut du génie biomédical, sinon pourquoi étudier tant d'années pour se retrouver chômeurs dès la sortie de l'université», clament les étudiants en grève. En attendant une issue heureuse à ce conflit, le bras de fer continue.