Les étudiants des départements de génie biomédical, des télécommunications et génie électrique, de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, ont été empêchés, hier après-midi, par les services de sécurité, d'organiser une marche. Ces derniers ont, en effet, quadrillé le périmètre allant du stade Rabah-Bitat, jusqu'au portail du pôle universitaire. Les forces antiémeutes ont également été dépêchées sur les lieux dans le but de parer à tout débordement. Devant l'impressionnant dispositif policier, les étudiants ont finalement décidé de rester dans l'enceinte universitaire. "Nous voulions manifester de manière pacifique, mais comme vous le voyez, nous avons été empêchés de le faire par la police", dira le porte-parole des étudiants. Ces derniers, qui sont en grève depuis près de trois semaines, voulaient organiser une marche jusqu'au siège de la wilaya afin d'interpeller les autorités locales sur les "fausses promesses" du recteur, qui s'était engagé, selon eux, à fournir une "preuve écrite" attestant que leurs diplômes sont reconnus par la Fonction publique. "Le recteur nous a assurés, récemment, qu'un problème de communication ou d'incompréhension des textes se trouve entre le ministère de l'Enseignement supérieur et la direction générale de la Fonction publique", expliquera un étudiant en fin de cycle. Un autre ajoutera qu'ils sont actuellement pris "en otage" par différentes administrations. Les étudiants grévistes, dont le nombre avoisine les 250, affirment poursuivre leur mouvement de grève, et ce, jusqu'à la présentation d'un document officiel de la Fonction publique portant reconnaissance de leur spécialité. Pour leur part, les responsables de la faculté des sciences et sciences appliquées se sont montrés rassurants en indiquant que toutes les spécialités, anciennes ou nouvelles, sont reconnues par la Fonction publique et l'ensemble des ministères. "Tout ceci n'est qu'un simple malentendu. Je le dis et je l'affirme, les diplômes des étudiants en génie biomédical, des télécommunications et génie électrique sont parfaitement reconnus par la Fonction publique", assure le recteur. RAMDANE B.