La décharge publique communale de Sidi Ayad a suscité une levée de boucliers des habitants de Sidi Ayad village, situé à quelque 3 km en amont du site. Dernièrement, apprend-on, un groupe de villageois a investi le siège de la mairie, pour réclamer à cor et à cri la fermeture définitive de cette décharge. Une décharge que les protestataires qualifient de «fortement préjudiciable» pour leur santé. «A maintes reprises, nous avons demandé aux responsables de l'APC de fermer cette décharge qui nous empoisonne la vie. Sans résultat. Cette fois-ci, nous avons décidé d'en finir», clame un citoyen de Sidi Ayad village, rencontré à hauteur du chef-lieu communal. «Les fumées générées par l'incinération des ordures nuisent gravement à notre santé et à celle de nos enfants. Par conséquent, il faut impérativement trouver un site de remplacement», renchérit un autre villageois. Le maire de Sidi Ayad, avec lequel nous nous sommes entretenus, dit comprendre l'inquiétude des villageois et le bien-fondé de leur requête. Néanmoins, «il n'y a pas de solution de rechange. Nous n'avons aucun site vers lequel on pourrait délocaliser cette décharge, sans être confrontés à des oppositions», rétorque-t-il. Entre l'aveu d'impuissance de l'APC à trouver une quelconque solution et la détermination des villageois à aller jusqu'au bout de leur revendication, l'équation paraît pour le moins alambiquée. L'issue du conflit s'annonce donc plus qu'improbable et il paraît malaisé d'éviter la quadrature du cercle.