Les pays arabes membres du Réseau arabe des réserves de biosphère ArabMab (l'homme et la biosphère dans les pays arabes) se sont réunis hier à Alger en vue d'élaborer un plan d'action pour les dix prochaines années en prenant en compte les spécificités de ces pays et leurs besoins en matière de développement durable. Outre l'échange d'expériences en matière de gestion des réserves de biosphère, cette 9e réunion régionale d'ArabMab, d'une durée de trois jours, vise à élaborer un plan d'action propre à cette région, qui sera basé sur le plan d'action du Congrès mondial des réserves de biosphère tenu à Lima (Pérou) en 2016, a indiqué la directrice générale adjointe des sciences à l'Unesco, Flavia Schlegel. S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre de trois jours, cette responsable a affirmé qu'elle était «particulièrement confiante» quant à la mise en œuvre d'un tel plan d'action régional. «En effet, mes échanges et discussions effectués ces derniers mois dans différents pays arabes m'ont montré la volonté et l'engagement de faire mieux ensemble pour l'environnement, pour nos concitoyens et pour les générations futures», a-t-elle dit. Le réseau ArabMab compte neuf pays: l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Qatar, le Sultanat d'Oman et la Syrie. Le congrès de Lima avait adopté une nouvelle vision du programme Mab (Men and biospher, ou l'Homme et la biosphère) pour les dix prochaines années sous forme d'un plan d'action lequel constituera, avec la stratégie du programme Mab (2015-2025), des documents de référence-clés pour le développement et l'évolution des biosphères au niveau mondial ainsi que l'adéquation de ces sites avec l'agenda des 17 Objectifs du développement durable (2020-2030). «Le développement durable de la région arabe constitue un grand défi dans les années à venir compte tenu des effets des changements climatiques et des dégradations environnementales», a souligné Mme Schlegel. La réunion d'Alger, qui marque le 20e anniversaire de la création du réseau ArabMab, vise également à renforcer les liens entre les pays de la région comptant 30 réserves de biosphère autour desquelles vivent 7 millions de personnes. Il s'agit aussi de doter ces pays d'outils permettant de développer une vision en matière de connaissances approfondies de l'héritage que recèle le monde arabe au plan du patrimoine biologique, a indiqué pour sa part le directeur général des forêts, Abdelmalek Abdelfettah. Du Maghreb au Moyen-Orient en passant par le delta du Nil, les pays arabes constituent des réceptacles écologiques de grande importance et recèlent une richesse écologique de haute valeur patrimoniale reconnue au niveau universel.