La « Réserve de biosphère des Monts de Tlemcen » fait partie des vingt nouveaux sites qui ont été ajoutés au Réseau mondial des réserves de biosphère de l'Unesco, dont deux au Maghreb, lors d'une réunion qui s'est déroulée les 18 et 19 mars dernier à Lima, selon Mme Khadidja Moulay Meliani, cadre du parc national de Tlemcen. Les réserves de biosphère sont des zones recouvrant un écosystème ou une combinaison d'écosystème terrestres et côtiers/marins, reconnues au niveau international dans le cadre du programme de l'Unesco sur l'homme et la biosphère (MAB). « Leur but est de promouvoir une relation équilibrée entre les êtres humains et la biosphère. Elles sont désignées par le Conseil international de coordination du programme MAB, à la demande des Etats concernés. Les réserves de biosphère relèvent de l'autorité de l'Etat sur le territoire duquel elle est située. Elles forment ensemble un réseau mondial, auquel les Etats participent à titre volontaire », a-t-elle indiqué, rappelant que le Réseau mondial est régi par le Cadre statutaire adopté en 1995 par la Conférence générale de l'Unesco, lequel précise la définition, les objectifs, les critères et la procédure de désignation des réserves de biosphère. Pour la réserve de biosphère « Les Monts de Tlemcen », notre interlocutrice a souligné que le dossier a été entamé en 2005 suite au classement de la Réserve de biosphère de Taza (Jijel), à l'initiative de l'administration du Parc national de Tlemcen. La reprise officielle du dossier de classement a été relancée en 2013, en réponse à l'instruction de la tutelle. Avec une superficie de 98 532 ha, la réserve de biosphère des Monts de Tlemcen présente une zone centrale, une zone tampon et une zone de transition. Les communes concernées sont, entre autres, Tlemcen, Mansourah, Terny, Ain Fezza, Ain Ghoraba, Sabra, Beni-Mester, Beni -Smiel, Beni-Snous, Ouled Mimoun, Beni- Bahdel, Azails. Selon Mme Khadidja Moulay Meliani, les principaux objectifs de la réserve de biosphère proposée intégrent les trois fonctions de conservation, de développement et de support logistique. « La proposition de classement en réserve de biosphère vient renforcer l'idée principale de la préservation des ressources naturelles, en l'occurrence les espèces de la faune et de la flore, les sites naturels et culturels et la valeur paysagère » a-t-elle affirmé, ajoutant qu'en parallèle l'intérêt est orienté vers les populations locales d'où l'objectif de développement des activités locales et traditionnelles. Pour les Monts de Tlemcen, fera-t-elle observer, le potentiel de démonstration du développement durable est la raison première pour laquelle nous avons amorcé toutes ces démarches. Le territoire proposé est un défi, celui de faire cheminer cet ensemble dans la voie adaptative, collaborative et surtout prometteuse du développement durable. Celui de faire de ce territoire un modèle intégrateur des dimensions sociales, économiques et environnementales, celui de créer un projet qui amène fierté et prospérité.