Les injections, peeling, mésolift ou mésothérapie du visage, laser, toxine botulique, telles sont les méthodes dont dispose, aujourd'hui, la médecine esthétique pour répondre à une demande qui se fait de plus en plus grande à travers le monde. Une histoire de prévenir ou de tenter de ralentir le vieillissement. Ces techniques de « rajeunissement » font depuis hier l'objet d'un débat scientifique à l'hôtel El Aurassi, à l'occasion du 4e congrès national de médecine et de chirurgie esthétique organisé par la Société algérienne de médecine esthétique (SAME), placé sous l'égide de l'Union internationale de médecine esthétique et du conseil national de l'ordre des médecins. Le souhait de corriger ou de réparer certaines imperfections physiques, dont certaines sont liées à l'âge, émane selon les spécialistes de toutes les couches de la société. La gent féminine demeure la population favorable à cette pratique. « Il existe un engouement certain pour ce type de médecine. La demande sera de plus en plus forte dans les années à venir. Cela est encouragé par plusieurs facteurs : démocratisation des actes d'esthétique (prix accessibles), inondation du marché, de façon renouvelée, de produits et de matériels utilisés en esthétique. Par conséquent, seule une formation de qualité, contrôlée et validée, pourra garantir la bonne pratique de cette médecine », estime Dr Oughanem, président de la SAME. Pour lui, la pratique de cette médecine a de beaux jours devant elle en Algérie. « Nous avons un grand retard à combler, mais cela reste une chance pour nous afin d'éviter de commettre les erreurs de nos aînés », a-t-il ajouté, en précisant que le praticien « ne doit pas créer la demande, mais doit répondre à celle-ci sans pour autant poser des indications non conformes », lors d'un point de presse animé conjointement avec des spécialistes algériens et étrangers en marge des travaux du congrès. Pour le président de la société italienne de médecine esthétique, la chirurgie plastique et la médecine esthétique sont des disciplines complémentaires. Il souligne que la demande est aujourd'hui forte et elle émane de toutes les catégories sociales. 85% de la demande viennent du simple employé à la retraitée en passant par la femme au foyer. Interrogé sur la disponibilité des produits en Algérie, le Dr Oughanem affirme que « les médecins sont pénalisés à ce niveau-là ». « Ils sont contraints de s'approvisionner par leurs propres moyens. C'est pourquoi nous interpellons les autorités sanitaires sur tous ces problèmes », dira-t-il. Pour sa part, le Dr Bendisari rappelle que la chirurgie esthétique a toujours existé dans les hôpitaux en Algérie. « Aujourd'hui, beaucoup de chirurgiens la pratiquent et la demande a quadruplé ces dernières années », indique-t-il. Il précise que les résultats sont souvent positifs. Le Dr Illouz, le premier inventeur de la liposuccion (intervention chirurgicale esthétique qui consiste à supprimer les tissus adipeux par aspiration), affirme que cette chirurgie reste l'intervention la plus fréquente dans le monde. D'après lui, « les résultats sont satisfaisants à 94% des cas. Elle reste une proportion importante ». Concernant le traitement par laser des lésions rouges, l'on signale que les patients ne risquent absolument rien lorsque cela est pratiqué par des médecins formés en la matière. Par ailleurs, des ateliers portant sur les différentes techniques et des symposiums ont été organisés et les travaux se poursuivent aujourd'hui.