Le takaful (mutualité) n'est pas antinomique avec l'islam du fait qu'il intègre la nécessité de mutualiser les risques, a indiqué le président du Haut conseil islamique (HCI), Abdallah Ghoulamallah, même s'il admet que beaucoup de confusions existaient au sein de la société à cet égard. Le takaful est un concept qui n'est pas étranger à la religion et cette notion a même sa place dans le concept de la zakat et de l'entraide entre les musulmans ou encore dans la mutualisation des risques, a précisé M. Ghoulamallah, lors d'une conférence organisée jeudi à Alger par le HCI sur l'assurance takaful. Selon lui, la nécessité de la mutualisation des risques pour alléger le poids des catastrophes qui touchent la communauté nécessite le recours à l'assurance, en faisant néanmoins observer qu'il y a beaucoup de confusion au sein de la société pour savoir si l'assurance est licite car il y a divers types de contrats qui ne sont pas tolérés par la religion. Le président du HCI a aussi évoqué la nécessité d'une réflexion sur un système de ristourne si la cadence des sinistres et des événements survenus n'est pas élevée et que des fonds s'accumulent dans la trésorerie des compagnies d'assurance. De son côté, Mohamed Boudjella, professeur en sciences économiques à l'université Mohamed Boudiaf de M'sila, qui a déjà eu à effectuer des formations au profit du ministère des Finances sur le thème du takaful, a souligné que certaines compagnies d'assurance proposent ce type de services en Algérie en citant Al Baraka wa Al Amane. Le directeur général de Salama Assurance Algérie, Mohamed Benarbia, a évoqué l'action de sa compagnie dans ce domaine. Takaful est un type d'assurance islamique dans lequel les membres mettent de l'argent en commun pour bénéficier d'une garantie mutuelle contre pertes et dommages.