- Poutine à Paris : Les relations franco-russes remises à plat pour un nouveau départ Les présidents Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, réunis lundi à Paris, ont remis à plat les relations franco-russes, très dégradés par les conflits en Ukraine et en Syrie, pour amorcer un nouveau départ. Le président français a accueilli son homologue russe au Château de Versailles, un décor monarchique et somptueux, pour inaugurer l'exposition de l'Ermitage sur la première visite de Pierre Ier en France en 1717. La visite de travail de Poutine en France n'était pas prévue, rappelle-t-on, après celle qui a été déjà reportée sine die par lui-même en octobre dernier. En octobre, Vladimir Poutine avait reporté sa visite à Paris, où il devait participer à l'inauguration du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, après une semaine de tensions diplomatiques entre Paris et Moscou au cours de laquelle l'ex-président François Hollande n'avait voulu recevoir Vladimir Poutine en marge de la manifestation. Cette rencontre de Versailles est de bon augure pour tous ceux qui croient à l'utilité de la relation franco-russe, ont estimé des observateurs, même si les deux chefs d'Etat ont pratiquement campé sur leurs positions, notamment en ce qui concerne les dossiers syriens et ukrainiens, en laissant la porte ouverte au dialogue. Lors de la conférence de presse, à l'issue de longs entretiens francs, les deux chefs d'Etat ont laissé apparaître que la période de crispation dans les relations était derrière eux, malgré la persistance de nombreuses divergences, exprimant ainsi une volonté de dialogue dans les prochains jours. - Canada : Trudeau demande au pape des excuses aux peuples autochtones Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a invité le pape François, qu'il a rencontré lundi au Vatican, à se rendre au Canada pour présenter des excuses aux peuples autochtones, dans un souci de réconciliation. «Je lui ai parlé du désir profond des Canadiens d'avoir une vraie réconciliation avec les peuples autochtones et j'ai parlé de comment lui il pourrait aider avec des excuses», a déclaré M. Trudeau devant la presse, précisant qu'il avait invité le pape au Canada. Justin Trudeau a dit que le chef de l'Eglise catholique lui avait assuré avoir toujours à coeur la défense les plus «marginalisés» et qu'il était prêt à travailler avec les autorités canadiennes pour trouver une issue sur ce point. Il n'a pas évoqué de réponse éventuelle du pape à son invitation à se rendre au Canada. M. Trudeau souhaitait s'entretenir avec le souverain pontife des autochtones du Canada victimes des politiques d'assimilation auxquelles l'Eglise catholique a activement participé. Beaucoup d'entre eux ont aussi été victimes pendant plus d'un siècle de sévices dans des pensionnats principalement régis par l'Eglise. Cette démarche figurait parmi les recommandations faites fin 2015 par la Commission de vérité et réconciliation du Canada qui a entendu pendant six ans les témoignages de près de 7.000 anciens élèves. Visiblement détendus pendant les quelques minutes de la partie publique de l'audience, le pape et M. Trudeau ont échangé sourires et plaisanteries à l'issue de 36 minutes d'entretien privé. - Egypte : Promulgation d'une loi controversée sur les ONG Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué une nouvelle loi régulant les activités des ONG, a indiqué lundi le Journal officiel, un texte controversé qui relance les inquiétudes concernant la répression de la société civile. Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les autorités répriment toute forme d'opposition, et ont aussi pris directement pour cible des organisations de défense des droits de l'homme. La loi, approuvée en novembre par le Parlement, a été promulguée le 24 mai par le président Abdel Fattah Al-Sissi et publiée au Journal officiel, mais envoyée à la presse lundi. Le texte prévoit des peines allant jusqu'à cinq ans de prison et des amendes pouvant atteindre un million de livres égyptiennes (59 000 euros) pour tout contrevenant aux dispositions de la loi. Aucune organisation ne peut mener une étude ou un sondage sans une autorisation de l'Etat. Une autorisation est également requise pour la publication. Les ONG étrangères devront en outre payer jusqu'à 300 000 livres (18 000 euros) pour s'installer en Egypte et devront renouveler leur permis au bout d'une durée impartie, selon le célèbre avocat Gamal Eid. Le texte prévoit par ailleurs une "Autorité nationale" regroupant notamment des représentants des services de sécurité, des renseignements et de l'armée pour gérer toute question relative aux financements venus de l'étranger ou aux activités des organisations étrangères installées en Egypte.