Les habitants des cités se trouvant au sud-ouest du chef-lieu de Bordj Ménaïel sont exposés à de réels risques de maladies. Dans cette partie de la ville, aucune habitation n'est raccordée au réseau d'assainissement. Pas même les 500 logements distribués le 21 mai dernier pour les occupants des chalets de Vachy ou encore ceux (500) se trouvant à une centaine de mètres plus loin qui, eux, sont occupés depuis plus de cinq ans. Les oueds longeant la cité Amrous et le lotissement sis en contrebas du technicum s'est transformé en marécage d'eaux usées et ceinturé par les herbes sauvages. Idem pour celui qui borde la cité BCR et l'unité Socothyd, où les eaux fétides stagnent en grandes quantités attirant toutes sortes de moustiques nuisibles à la santé publique. Les odeurs se dégageant des lieux importunent tous les habitants des cités alentour. La situation a empiré juste après l'attribution des 500 logements de Vachy, indique Merzak, un jeune habitant à la cité Amrous. Selon lui, de nombreux enfants étaient tombés dans des fosses se trouvant près de chez-eux. Avant de finir dans les oueds, les eaux usées pénètrent même à l'intérieur des habitations, a-t-on constaté sur place. Il y a moins d'une semaine, une commission de wilaya a été dépêchée par le wali pour y dresser un constat afin de remédier à ce problème qui a trop duré. «La délégation venue de la wilaya a pris plusieurs photos illustrant les dangers qui pèsent sur la santé des habitants», dira un élu à l'APC. Notre interlocuteur se montre très sceptique quant aux suites qui seront réservées au rapport de la commission, notamment dans ce contexte de crise, où le lancement des projets d'intérêt public est de plus en plus incertain. «La direction de l'hydraulique a dégagé 30 millions de dinars en 2014 pour raccorder les cités du sud de la ville au réseau d'assainissement, mais le projet a été gelé. Aujourd'hui, au lieu d'envoyer une commission et de dresser des constats que tout le monde connaît, ce serait mieux de débloquer le projet en question avant que la situation ne se complique d'avantage», a-t-il estimé. L'élu souhaite aussi la reprise des travaux du projet portant protection de la ville contre les inondations dont les travaux sont à l'arrêt depuis deux ans faute de crédits de payement.