La commune de Chabet El Ameur compte près de 500 fosses septiques, selon un élu à l'APC. La quasi-totalité de ces cavités de fortune ont été recensées dans les zones rurales. À Matoussa, le projet de raccordement du village au réseau des eaux usées est à l'arrêt depuis plusieurs mois, faute d'insuffisance de budget. Au village Aït Ali, les habitants se plaignent des odeurs nauséabondes qui se dégagent des fosses septiques qui se prolifèrent dans tous les coins. Ils craignent le déversement des eaux usées dans la nature et la pollution des nappes phréatiques, les sources d'eau ainsi que les terres agricoles. Même situation à Aït Saïd où l'on recense des dizaines de fosses septiques. L'APC avait réalisé deux opérations pour le raccordement des foyers au réseau d'assainissement. La première opération a touché une dizaine d'habitations tandis que la seconde a été réalisée pour éradiquer un point noir qui menaçait cinq foyers. En sus de cela, le village Taâwint Oughanim n'est toujours pas «assaini» et les habitants dénoncent la marginalisation dont ils font l'objet depuis plusieurs années. Plusieurs autres fosses septiques se trouvent dans des quartiers au centre-ville, à l'image de la cité El Istiklal. Les eaux usées de la commune coulent dans la nature à cause de l'absence d'une station d'épuration, ils finissent dans l'oued Bouiri. Celui-ci est bordé de terres agricoles très fertiles, de forages et de puits d'eau potable. Des fellahs avaient alerté à maintes reprises les autorités locales quant aux risques de pollution, mais leurs doléances sont restées lettre morte.