Au chapitre économique, le plan d'action du gouvernement s'est fixé comme objectif d'atteindre, sur la période 2020-2030, une croissance du PIB hors hydrocarbures de 6,5% par an, une multiplication par 2,3 du revenu du PIB par habitant, le doublement de la part de l'industrie manufacturière, en terme de valeur ajoutée, pour atteindre 10% du PIB à l'horizon 2030, ainsi que la modernisation du secteur agricole permettant d'atteindre l'objectif de sécurité alimentaire et d'exportation. Pour ce faire, le gouvernement prévoit notamment de «poursuivre l'assainissement substantiel du climat des affaires afin de libérer l'investissement et les entreprises des contraintes auxquelles elles sont confrontées». En matière d'encouragement de l'investissement, le plan d'action du gouvernement entend «alléger les procédures et renforcer les capacités de gestion et de suivi des investissement de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI)», tout en œuvrant à «dynamiser le marché financier à travers, notamment l'amélioration de l'offre de titres sur le marché financier par le développement de nouvelles émissions de titres et l'accélération des processus d'introduction en bourse de sociétés relevant du secteur financier». Quant à la nécessité d'une reconversion de l'économie nationale, le gouvernement a retenu pour cela des secteurs disposant d'avantages comparatifs, des secteurs en aval des hydrocarbures et des ressources minières, en premier lieu la pétrochimie et les engrais, ainsi que les industries agroalimentaires et les métiers du numérique. Trois principaux secteurs sont ainsi ciblés par des actions et des mesures devant les renforcer et les dynamiser, à savoir le secteur des énergies et énergies renouvelables, l'agriculture et le tourisme. En effet, le gouvernement compte faire augmenter le niveau de production primaire des hydrocarbures et atteindre un rythme annuel moyen de 3,7%. Il prévoit aussi la mise en œuvre du programme des énergies renouvelables d'une puissance de 22 000 MW à l'horizon 2030. En agriculture, il fait référence notamment au projet d'extension des superficies irriguées d'un million d'hectares, à l'agriculture saharienne, le développement de la mécanisation, de l'industrie agroalimentaire et des capacités de stockage. Concernant le tourisme, le gouvernement indique, dans son plan d'action, qu'il veillera au développement de ce secteur en tant qu'«activité économique et sociale, génératrice d'emploi et de richesse et pouvant constituer une alternative à la dépendance aux hydrocarbures». Pour ce faire, une stratégie a été tracée s'articulant autour de plusieurs instruments dont un plan «Destination Algérie», un plan «Qualité tourisme», un plan «Financement opérationnel» et le développement du partenariat public-privé. Des mesures seront également prises dans ce cadre, particulièrement en ce qui concerne l'assainissement du foncier touristique et l'octroi des assiettes foncière pour cette activité.