Le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines a limogé cinq cadres supérieurs, dont deux sont considérés comme étant les principaux responsables de ce département. C'est un séisme de forte magnitude qu'a subi le ministère de l'Industrie et des Mines à la fin de cette semaine. Aussitôt installé dans ses fonctions en remplacement de Abdessalem Bouchouareb, Mahdjoub Bedda, le nouveau ministre, a frappé fort en mettant fin aux fonctions de cinq hauts cadres au niveau de son département. Il s'agit de Mohamed Tahar Bouarroudj, directeur général des mines ; Ali Oumellal et Haddouche, respectivement directeur général et directeur du secteur public marchand ; Bouyahiaoui Sihem, l'inspectrice générale du ministère de l'Industrie et des Mines ; ainsi que Mebarki Mohammed, directeur général au niveau du même ministère. «Le nouveau ministre de l'Industrie a limogé cinq cadres supérieurs, dont deux sont considérés comme étant les principaux responsables de ce département. Louable à plus d'un titre, cette opération d'assainissement présage d'une prise en charge sérieuse du management de ce portefeuille. D'autant plus que la crise économique que connaît le pays l'exige», estiment les locataires dudit ministère. Selon des sources proches de cet important département, cette action touchera également plusieurs hauts responsables, dont des PDG de groupes qui ont enregistré des résultats insuffisants dans leur domaine, vu que certains d'entre eux sont des retraités venant d'autres secteurs. En effet, après leur retraite, ils ont accédé à des postes supérieurs qu'ils n'avaient pu occuper durant leur première carrière, à l'image d'Imetal, malgré toutes les instructions des pouvoirs publics en la matière. En effet, Mohamed Yazid Touati est président du conseil d'administration de Feraal, filiale d'Imetal. Il assure également le poste de président du conseil d'administration des zones industrielles (ZI). Il est administrateur dans les entreprises portuaires et à la Cetic, une entreprise publique spécialisée dans la prestation de services dans les domaines du consulting, de l'informatique et de la formation. «Mais comment trouve-t-il le temps pour administrer toutes ces entreprises. Ne s'agit-il pas là d'un abus de biens sociaux ou simplement de dilapidation des deniers publics, alors que de jeunes cadres algériens ne trouvent pas de poste d'emploi et cumulant des années au chômage ?» s'interrogent les mêmes cadres. Le nouveau ministre, Mahjoub Bedda, se penche actuellement sur une liste de cadres compétents, mais marginalisés par son prédécesseur, pour leur donner une chance de prouver leurs compétences dans le domaine. Rappelons que ce jeune ministre a occupé plusieurs postes de responsabilité, dont le dernier en date est celui de président de la commission finances et budget à l'Assemblée populaire nationale (APN).