Il n'y a pas eu recours aux sujets de substitution en remplacement des sujets du baccalauréat qui auraient fuité, a affirmé, hier, Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l'Education nationale, lors d'un point de presse tenu hier au siège du ministère. Le haut responsable a démenti toutes les informations liées à la distribution de sujets de substitution prévus en cas de fuite. «Seuls les sujets initiaux ont été distribués», a-t-il précisé, en soulignant que le retard signalé dans plusieurs wilayas dans la distribution des sujets de certaines matières est dû «au temps que nécessite l'opération d'ouverture des enveloppes contenant les sujets qui doivent également être comptés, séparés par salles et vérifiés, selon les pages. L'opération a été retardée dans certains cas de presqu'une heure», a expliqué le conférencier. M. Messeguem considère que le baccalauréat s'est déroulé dans de «très bonnes conditions», grâce au dispositif antifraude déployé en collaboration avec d'autres ministères. «Le protocole mis en place pour prévenir tout acte de fraude a donné ses fruits», souligne l'inspecteur général du département de Nouria Benghabrit, soulignant que le nombre des cas de fraude et de tentative de fraude a diminué. En 2016, 1008 cas de fraude ont été décelés lors de ces épreuves, pour la session de 2017, 864 cas ont été relevés. Il s'agit de 439 cas d'utilisation de téléphone portable ; 145 cas de détention d'appareil de transmission via Bluetooth ; 230 pour utilisation d'antisèches ; 3 cas d'utilisation de stylo-caméra ou de montres intelligentes. Une commission composée de membres de l'Office national des examens et concours (ONEC) statuera sur leur sort. 34 candidats ont été exclus de cet examen, pour une durée pouvant aller jusqu'à 5 ans pour les scolarisés et 10 ans pour les candidats libres, après avoir été pris en flagrant délit de fraude, souligne le même responsable. Il ajoute que 69 comptes facebook à l'origine de la distribution des sujets après le début des épreuves ont été identifiés. «Certains sont gérés à partir de l'étranger», explique le conférencier, se référant à l'enquête des différents organes des services de sécurité. 10 156 absents parmi les candidats scolarisés Parmi les candidats scolarisés, 10 156 absents ont été enregistrés aux épreuves du baccalauréat, ce qui constitue 2,07% des candidats scolarisés. 92 000 absences ont également été enregistrées parmi les candidats libres, soit un pourcentage de 34,32%. Les absences sont considérées comme un point remarquable pour l'édition de cette année, car, rappelle M. Messeguem, au cours des années précédentes, le taux d'absents aux examens nationaux variait entre 1 et 2%. D'ailleurs, un lien direct avec le dispositif antifraude et le nombre des absences est relevé. Car, souligne l'inspecteur général, 1815 candidats absents se sont déclarés comme étant retardataires. «Il est donc difficile de distinguer, actuellement, entre les absences ordinaires et celles engendrées par le retard», a souligné le même responsable, qui a d'ailleurs relevé que «la sécurisation des examens pour garantir l'égalité des chances a nécessité la rigueur dans l'application du protocole antifraude et une tolérance zéro pour le retard». M. Messeguem a expliqué que les fuites par réseaux sociaux a un lien directe avec les retards. Le protocole antifraude sera généralisé aux examens blancs pour habituer les élèves à la rigueur requise. Concernant les erreurs relevées dans certains sujets, l'inspecteur général du ministère a affirmé que la correction, qui débutera le 24 juin, tiendra compte de ces erreurs. Les commissions de correction vont examiner des échantillons de copies avant de décider du barème final. A souligner que les résultats de l'examen du baccalauréat seront connus vers le 15 juillet. Ceux du BEM seront disponibles à partir du 27 juin. L'inspecteur général a précisé que la plateforme numérique pour le recrutement de 14 000 fonctionnaires, dont 10 000 enseignants, sera ouverte aujourd'hui à minuit.