Le bac, le BEM et l'examen de passage au cycle moyen "se sont déroulés dans de bonnes conditions", a indiqué l'inspecteur général du ministère de l'Education qui a évoqué les retards des candidats, les tentatives de fraude, ainsi que les mesures prises pour sécuriser ces examens. Un nouveau système d'examination, qui mettra l'élève dans des situations de recherche et de résolution des problèmes, sera mis en place progressivement durant les prochaines années, a indiqué, hier, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Nedjadi Messeguem, lors d'une conférence de presse. "Le ministère de l'Education nationale a, depuis 2015, enclenché une réactualisation des programmes et des manuels scolaires dans la perspective d'introduire une refonte pédagogique radicale, à savoir développer les capacités intellectuelles les plus élevées chez nos enfants, telles que l'analyse, la synthèse et l'évaluation et la critique", a indiqué M. Messeguem, avant d'expliquer, qu'"une fois que les enfants auront développé ces capacités, le système d'évaluation, qui sera mis en place dès le début de l'année, va donner lieu à un nouveau système d'éxamination". Ce nouveau système d'examination intervient suite à une évaluation des examens nationaux. L'orateur l'a d'ailleurs laissé entendre, dans le sillage de sa présentation d'une rétrospective du déroulement des examens de 5e, du BEM et du baccalauréat, où il s'est attardé sur les faits saillants : absences, retards et utilisation des nouvelles technologies à des fins de fraude. Ces examens nationaux "se sont déroulés dans de bonnes conditions", a-t-il indiqué d'emblée en mettant l'accent sur la grande mobilisation des cadres de l'éducation et de tous les secteurs ministériels, des autorités locales, ainsi que des partenaires sociaux qui ont largement contribué à l'apaisement du climat durant cette année. Rappelant que 2 millions de candidats étaient engagés dans ces examens, il s'est appesanti sur le nombre d'absents aux examens respectifs. Ainsi, l'examen de la fin du cycle primaire (5e) a enregistré un taux de 0,44%, contre 1,22% d'absents au BEM, notamment pour les candidats scolarisés, alors que celui des candidats libres était de 18,11%. Concernant le baccalauréat, il a été enregistré un taux d'absence de 2,7% pour les candidats scolarisés et de 34,32% pour les candidats libres. Evoquant ensuite le problème de la fraude, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale a fait état d'un nombre de 34 élèves pris en flagrant délit de fraude lors de l'examen du BEM qui ont fait l'objet d'exclusion, notamment pour usurpation d'identité, utilisation du téléphone portable et utilisation d'antisèches. S'agissant du baccalauréat, ce sont 864 cas de fraude qui ont été décelés, notamment 439 pour utilisation du téléphone portable, 145 pour utilisation du Bluetooth, 230 pour les antisèches et un cas pour l'usage de stylo-caméra et montres, etc. Dans son commentaire, M. Messeguem a relevé "une maîtrise dans le déroulement de tous les examens, une amélioration dans l'élaboration des sujets d'examen et la contribution de tous les ministères et des collectivités locales". Et de noter, en outre, "une amélioration sensible de tous les protocoles qui ont donné une crédibilité à cet examen", ajoutant que "l'exécution d'un protocole se fait avec rigueur, sans aucune concession". Sur sa lancée, il s'est longuement attardé sur la polémique née autour des retards des candidats. Dans ce cadre, le ministère de tutelle a instruit les directions de l'éducation de recenser le nombre exact des candidats ayant enregistré un retard à cet examen. Cela a donné un nombre de retardataires qui s'élève à 1 815 candidats seulement, a-t-il indiqué. Il a par ailleurs justifié leur renvoi par l'application d'un protocole auquel est soumis rigoureusement le chef du centre. "Des protocoles qui, a-t-il poursuivi, ont pour objectif de sécuriser le côté pédagogique et d'assurer l'équité entre candidats." Les retards, dont certains ont atteint même 30 minutes, sont organisés en fonction des réseaux sociaux, a-t-il précisé, en faisant état de la publication de plus de 120 faux sujets sur ces mêmes réseaux dans le but inavoué de créer une ambiance d'instabilité auprès des candidats. L'orateur a révélé que les services de lutte contre la cybercriminalité ont enregistré 69 comptes Facebook, ainsi qu'un site étranger qui ont participé à cette opération de déstabilisation. A. R.