La Confédération africaine de football (CAF) s'est invitée dans le dossier des relations tendues entre Qatar et ses pays voisins, plus particulièrement l'Arabie Saoudite qui a rompu ses relations avec le petit émirat du Golfe. Elle s'est appuyée sur une banderole déployée par des supporters d'un club tunisien dénonçant l'attitude de régimes arabes vis-à-vis de la crise, pour rappeler chaque partie à ses responsabilités et au respect des «principes de neutralité et d'indépendance qui font parties des missions statutaires de la CAF et de la FIFA, ainsi que des obligations des Fédérations membres». Le communiqué de la CAF indique : «Certains comportements inadéquats ont été récemment relevés de la part de représentants de certains clubs et équipes nationales disputant les compétitions de la CAF.» La CAF si prompte à monter au créneau lorsque des manifestations de colère s'expriment au cours de rencontres de football reste étrangement silencieuse lorsque des joueurs africains font l'objet d'insultes et cris racistes ou de menaces en raison de la couleur de leur peau, comme c'est arrivé au Ghanéen Asamoah en Italie il y a quelques semaines. Lorsque des joueurs africains sont victimes d'actes de racisme en Europe, ni la CAF ni la FIFA ne bougent. Une justice à deux vitesses. La CAF aurait dû faire l'économie de ce communiqué par lequel elle a pris une forme de position dans un problème politique qui ne relève nullement de ses prérogatives.