Nouvellement élaboré, le plan cadastral en rapport avec le foncier rural de la commune d'Amalou n'a pas fait que des heureux. Et pour cause, «pas moins de 2117 propriétés, entre îlots et parcelles individuelles, ont été recensées inconnues. Cela équivaut à 30% du territoire de la commune», dira, horripilé, M. Azzoug, le maire d'Amalou. Pour le premier responsable de l'APC, l'opération de délimitation et d'identification des propriétés a été tout bonnement bâclée. Et alors que les premiers livrets fonciers commencent à parvenir à leurs destinataires, M. Azzoug pense qu'il n'est pas trop tard pour remédier à la situation. «Je lance un appel au wali pour qu'il prenne un arrêté de prolongation de l'opération et créer une commission cadastrale, afin de rattraper toutes les omissions relevées», dit-il. «C'est l'unique moyen, estime-t-il, d'éviter aux citoyens le recours à la justice, pour faire valoir leurs droits». D'autre part, le maire appelle vivement de ses vœux le lancement du cadastre urbain. «La situation actuelle pénalise la population et freine les opérations de développement, surtout que notre commune connaît un certain essor ces derniers temps», plaide-t-il. Résidant au village de Timesririne, non loin du chef- lieu, un citoyen d'Amalou confesse avoir appris «par hasard», l'omission par le cadastre de leur propriété collective. Une parcelle indivise, héritée par dévolution successorale. «Ni moi ni mon frangin n'avons eu vent de cette opération cadastrale. Et je défie quiconque de démontrer le contraire. Les services de l'Etat n'en ont fait qu'à leur tête, et ils se doivent d'en assumer la pleine responsabilité», clame-t-il, révulsé.