Les citoyens des villages Boudchicha et Khechabna, relevant de la commune d'Ouaguenoun, réclament auprès des autorités compétentes la régularisation de leurs parcelles de terre. Ils ont déposé en janvier 2013 un rapport auprès de l'APC d'Ouaguenoun dans lequel ils relèvent «la complexité et les dommages engendrés par la non-régularisation de leurs terrains lors de l'opération effectuée en 1998 par les services du cadastre de la wilaya.» Ils demandent « la révision ou l'annulation » de cette opération. Après constat, les autorités locales ont reconnu qu' «il y a bel et bien des erreurs graves et de fausses nominations et d'attribution de parcelles de terrain au niveau de ces deux villages». Les responsables de l'APC ont saisi à leur tour le wali et la direction de la conservation foncière à l'effet de trouver une solution à ce problème qui empêche les villageois d'établir des livrets fonciers leur permettant l'exploitation de leurs parcelles après leur régularisation administrative. Des citoyens ont été exclus du programme de l'habitat rural et d'autres sont privés de disposer d'un jardin en l'absence justement de documents attestation qu'ils en sont les véritables propriétaires, nous dit-on. «Nous sommes dans le besoin de régulariser nos parcelles de terrain. Personnellement, je ne peux bénéficier d'un habitat rural, tant que ma propriété n'est pas encore régularisée», fulmine Hamid, jeune villageois de 35 ans. Lors d'une réunion tenue au siège de la daïra d'Ouaguenoun, en janvier dernier, qui a regroupé les représentants de la direction du cadastre, de la conservation foncière, de l'inspection des domaines de Tizi Ouzou et du président de l'APC, les villageois ont exposé leur préoccupation s'agissant des «irrégularités ayant entaché l'opération du cadastre effectuée sur leur propriétés». A l'issue de cette réunion, le directeur du cadastre de Tizi Ouzou a promis soit, d'engager un géomètre foncier pour délimiter chaque parcelle revenant à chacun des héritiers, soit d'entreprendre une action judiciaire auprès du tribunal compétent. Cependant, les villageois n'ont rien vu venir qui puisse les rassurer quant à la régularisation de leurs propriétés.