L'arbitre Mounir Bitam est en train de gagner la bataille contre ceux qui ont prononcé contre lui une «interdiction d'exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football», le 2 octobre 2014, pour «faute professionnelle grave» et «propos diffamatoires répétés portant atteinte à la dignité et à l'honneur de membres de la Fédération algérienne de football», «rétention de l'information et refus de collaborer». Pour rappel, le 19 septembre 2014, l'ex-arbitre international avait enlevé son maillot et laissé apparaître un message à travers lequel il dénonçait des personnes et des pratiques aux antipodes de l'esprit sportif et du fair-play, lors de la rencontre CABBA-WAT en Ligue 2. Rapidement, les foudres de la fédération, de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la Commission fédérale des arbitres (CFA) se sont abattues sur lui. Les instances et structures citées ont porté plainte contre lui et il a été exclu du corps arbitral. Patiemment, Mounir Bitam a préparé sa défense. Elle lui a pris presque 2 ans. Aujourd'hui, il est sur le point de remporter le match le plus difficile de sa vie. A tour de rôle, les juridictions l'ont rétabli dans ses droits et il songe même à enfiler la tenue d'arbitre pour «confondre tous les détracteurs qui ont failli à leur devoir d'objectivité dans mon affaire», affirme Mounir Bitam. Dans le long et difficile cheminement vers la vérité, il a découvert de nombreuses anomalies qui ont jalonné son dossier de suspension. Sereinement, il attend la clôture définitive du dossier, le recouvrement de ses droits pour prendre une décision finale concernant son avenir comme arbitre.