Le nombre des accidents de la circulation, survenus dans les rues de la capitale durant les neuf premiers mois de l'année en cours, a connu une baisse de 7,82 % en comparaison à l'année 2005 à la même période. Cette information nous a été révélée par les représentants de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), présents au 2e Salon du contrôle technique automobile et de la prévention routière (SICTA), organisé à la Safex (Pins maritimes), du 13 au 16 novembre. D'après les chiffres de la DGSN, 678 accidents se sont produits entre janvier et septembre de l'année 2006, contre 793 en 2005. Durant l'année en cours, le nombre de blessés a également connu une baisse par rapport aux premiers neuf mois de l'année précédente. En effet, le nombre des personnes blessées, suite à des accidents, était de 1290. Il a été enregistré par les services compétents 1514 blessés une année auparavant. Par ailleurs, les personnes décédées, au cours des accidents de la circulation, sont passées de 1725 en 2005 à 1423 en 2006, soit une baisse de plus de 9%. D'après les représentants de la direction générale de la police, avec lesquels nous nous sommes entretenus, la baisse qu'a connue l'année 2006, en ce qui concerne les accidents de la circulation, est due à la mise en application effective de la nouvelle loi relative à la sécurité routière, en l'occurrence la loi 04/16. Celle-ci semble plus adaptée à la réalité du terrain, mais aussi plus strict que la loi appliquée jusqu'ici (loi 01/14 du 19 août 2001). « La nouvelle loi prévoit le retrait de permis pour un certain nombre d'effractions, ce qui n'était pas le cas pour l'ancienne loi », explique un officier. La baisse du nombre d'accidents de la circulation à Alger est également due « au déploiement efficace des éléments de la police sur le terrain », nous expliquent les représentants de l'institution dirigée par Ali Tounsi. « Les policiers sont présents sur le terrain de façon plus effective, en comparaison avec les années précédentes. L'objectif est de veiller à l'application de la nouvelle loi relative à la sécurité routière. C'est ce qui explique, d'ailleurs, les résultats rapides et surtout positifs que nous constatons aujourd'hui sur le terrain », affirment nos interlocuteurs. On nous informe, par ailleurs, que « des formations ont été assurées aux membres de la police afin d'optimiser leur rendement sur le terrain ». Pour les cadres de la DGSN, beaucoup reste cependant à faire, puisque le nombre d'accidents de la circulation est jugé encore élevé. « Même si notre travail est de faire appliquer la loi, nous avons aussi pour obligation de sensibiliser les gens quant aux dangers de la route », explique un officier. Ce dernier ajoute que « l'idéal serait que les automobilistes respectent la loi par conviction et non par peur ». La participation des représentants de la DGSN au 2e SICTA s'inscrit justement dans « une logique de sensibilisation des automobilistes », nous dit-on. Par ailleurs, les représentants de la DGSN nous précisent que des études sont menées régulièrement sur le terrain afin de mieux contrôler le problème de l'insécurité au niveau de nos routes. « A travers notre travail sur le terrain, nous constatons les anomalies au niveau des infrastructures routières. Nous transmettons, par la suite, les données recueillies aux autorités compétentes afin que des mesures soient prises », a assuré un officier en précisant que « les données recueillies peuvent également servir à adopter de nouvelles lois relatives à la sécurité routière ».