Décidément, le scandale des 110 logements entrant dans le cadre de l'habitat rural semble s'obstiner à ne pas livrer son épilogue. Les faits : Les autorités locales de Hennaya, en contradiction avec la circulaire ministérielle n°6 du 31 juillet 2002, ont procédé à la finalisation de la liste des bénéficiaires. « Non seulement la liste n'a pas été affichée, mais en plus, la majorité des attributaires ne remplissent pas les conditions requises. Ces habitats, comme leur nom l'indique, sont destinés aux citoyens faisant partie du tissu rural. » « Or en réalité, cela n'a pas été le cas. Pire, certains bénéficiaires sont des proches des élus », affirment deux citoyens représentant les 110 pétitionnaires, outrés. En dépit de « ces anomalies », les mécontents suivront la procédure légale en introduisant des recours. « Curieusement, nous avons appris, par nos propres moyens, que nos recours n'ont jamais atterri chez les responsables concernés, en l'occurrence la DLEP », expliquent-ils. Ne lâchant pas prise, ces citoyens interpelleront le chef de l'exécutif. Ce dernier, dans la correspondance datée du 23 juin 2006 et portant le n°5, ordonnera « l'étude des dossiers à la lumière des textes de lois en vigueur » Enquête Mais apparemment, rien n'a été fait en ce sens, d'où la témérité des plaignants à aller jusqu'au bout pour recouvrer leurs droits. Et il n'en fallait pas plus pour susciter la colère du wali qui, cette fois, a carrément ordonné l'ouverture d'une enquête. Une procédure qui fait renaître l'espoir chez ces humbles citoyens. Dans une lettre qui nous avait été transmise par l'APC de Hennaya, le président de cette institution avait tout rejeté en bloc, mais au lieu de démentir les assertions des plaignants, a préféré évoquer la distribution antérieure de 50 logements de ce type et de parler des futurs projets. Mais, les faits sont là : l'affaire des 110 logements a des relents de scandale et les jours à venir dévoileront toute la vérités sur cette distribution toujours en suspens…