Depuis des années, les conflits s'éternisent autour des sommes énormes qui n'ont jamais profité aux travailleurs. La section syndicale de l'UGTA et celle du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), représentant les travailleurs de la commune de Constantine, haussent le ton et dénoncent ce qu'elles qualifient de «mauvaise gestion et de gaspillage des fonds des œuvres sociales». Dans une conférence de presse, organisée hier matin au niveau du siège du Snapap, les membres ont soulevé plusieurs dépassements sur le plan de la gestion des œuvres sociales, mais aussi des manipulations des conflits intersyndicaux par le maire, tout en causant une atmosphère d'instabilité au sein de la commune. En premier lieu, les membres de l'UGTA ont dénoncé la création d'une section syndicale parallèle par un ancien syndicaliste suspendu par le secrétaire de wilaya de l'UGTA. «Nous avons installé notre nouveau bureau le 24 mai dernier, suite à des élections réglementaires, et en présence du maire qui a assisté à la cérémonie. Nous étions étonnés deux mois après, exactement le 5 juillet, en apprenant qu'un nouveau bureau syndical UGTA a été installé frauduleusement par un ancien membre suspendu depuis juin 2016 (El Watan détient une copie de la décision de suspension prise par la centrale syndicale d'Alger)», a déclaré l'un des membres présents. Et de poursuivre que le comportement du maire a compliqué encore plus la situation. Les conférenciers soutiennent qu'actuellement le président de l'APC refuse de leur accorder le bureau du syndicat, et travaille, selon leurs dires, en collaboration avec ce deuxième bureau illégal. La gestion menée par le premier magistrat de Constantine a été pointée du doigt par les conférenciers. M. Mansouri, représentant du Snapap a dénoncé «la mauvaise gestion des fonds des œuvres sociales, des surfacturations et le gaspillage énorme de l'argent, qui revient de droit aux travailleurs de la commune». Il a estimé que de grandes sommes d'argent des œuvres sociales n'ont pas été dépensées à ce jour. Les syndicalistes présents n'ont pas manqué d'exprimer leur colère et de menacer de saisir la justice et geler les comptes des œuvres sociales dans les banques, jusqu'au renouvellement de la commission des œuvres sociales. Ils réclament également l'intervention des autorités locales pour désigner un expert financier et ouvrir une enquête approfondie sur les bilans des œuvres mentionnées.