A l'issue de la générale de Intihar Errafika El Mayita, le théâtre d'El Eulma a innové par une sympathique cérémonie, en rendant hommage à l'une des grosses pointures du théâtre algérien depuis les années 1990. Il s'agit de Abdelhalim Zreiby. La nouveauté est dans le fait d'honorer un artiste dans la force de l'âge et non pas sur le déclin. C'est alors que les comédiens distribués dans le spectacle étaient encore applaudis sur scène, que Sofiane Atia, le directeur du théâtre, leur demande de constituer une haie autour d'un écran pour une projection d'images. Il les introduit par des paroles dont la sincérité émeut. Le principal concerné est saisi par la surprise, tant il ne s'y attendait pas. La salle non plus, le secret avait été bien gardé. Les images en diaporama étalent son élogieux parcours artistique. Il est de ces artistes free-lance qui ont décliné l'offre d'une stérilisante mais o! combien socialement sécurisante fonctionnarisation au sein d'un théâtre d'Etat. A ce titre, il est le principal initiateur d'un théâtre à caractère professionnel au Sahara. De même, il est de ceux qui ont donné ses lettres de noblesse à un théâtre en langue classique. Enfin, bien qu'à l'aise dans la comédie, c'est dans le genre tragique qu'il s'est le plus illustré et pour lequel il est fait appel à lui tant en Algérie qu'à l'étranger, au théâtre, sur le petit et grand écran (voir El Watan du 20.05.2017). Invité à monter sur scène sous les vivats de la salle, entouré amicalement par toute l'équipe de Intihar Errafika El Mayita, Halim a su trouver les mots de remerciement, déclinant un bref et éloquent poème avec son art consommé de la déclamation. Bravo l'artiste.