Malgré les légères baisses constatées par les différents services de sécurité, notamment ceux de la gendarmerie nationale, des quantités importantes de drogue continuent d'affluer vers le sol algérien. Selon l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), pas moins de 30 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant le premier semestre de l'année en cours. Sans surprise, plus de 81% de cette méga quantité ont été saisis à l'ouest du pays. Le reste est partagé entre les autres régions du pays, avec une grande prédominance du Sud avec plus de 16%. Prenant en considération, voire comme base, les différents bilans d'activité des services de lutte contre le trafic de drogue, notamment ceux de la Gendarmerie nationale, de la police et de la douane, l'ONLDT précise dans son rapport que la quantité saisie a chuté de 52% suite au renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières. De même que la résine de cannnbis, les saisies de drogues dures ont également chuté. Ces quantités sont passées de 1333,04 grammes durant le 1er semestre 2016 à 589,55 grammes à la même période de l'année en cours. Cependant, la baisse la plus spectaculaire est celle enregistrée pour la cocaïne. Cette baisse est estimée à près de 94%, passant de près de 51 kg en 2016 à près de 3,5 kilos en 2017. Une baisse nettement moins considérable, voire insignifiante pour les psychotropes. Les quantités saisies n'ont enregistré qu'une chute de 4,63%. Il a été saisi 628 617 comprimés durant ce 1er semestre de 2017 contre 659 133 comprimés saisis durant la même période de l'année écoulée. La dernière saisie a été opérée jeudi dernier où, agissant sur renseignements, les gendarmes de la brigade de Sidi Medjahed, dans la wilaya de Tlemcen, ont récupéré 1882 grammes de kif traité abandonnés par des narcotrafiquants au lieudit Boussedra, dans la commune de Sidi Medjahed. Une enquête a été systématiquement ouverte suite à cette découverte. Selon le même rapport de l'ONLDT, on compte 20 067 individus impliqués dans des affaires liées à la drogue, dont 347 sont toujours en fuite. Plus de la moitié de ce nombre sont des accros à ces drogues. Ceux restants sont tous des trafiquants. Plus de 4700 toxicomanes pris en charge En parallèle, la même institution indique que quelque 4759 toxicomanes ont bénéficié d'une prise en charge médicale et thérapeutique durant le premier trimestre de l'année 2017. Plus de la moitié, voire les trois quart de ce nombre (3402 personnes) sont âgés entre 16 et 35 ans. Pour ce qui est de la prise en charge des toxicomanes pour soins et désintoxication, 4480 ont bénéficié de consultations externes, 276 autres d'hospitalisation volontaire et 3 ont fait l'objet d'injonction thérapeutique, selon la même source. Même si la situation maritale n'a rien à voir avec la consommation de drogue, 57,74% des toxicomanes traités sont célibataires et plus de 37% sont mariés. Comme attendu, plus de 50% de ces toxicomanes sont des travailleurs et près de 41% sont chômeurs. Le plus aberrant, et c'est malheureux, est que 7,52% sont des étudiants.