L'épisode de la rocambolesque soirée du 30 août lorsque s'est répandue l'information faisant état du non-déplacement de Riyad Mahrez avec ses coéquipiers de l'équipe nationale à destination de Lusaka a fait le tour du monde et le buzz sur la Toile. Il restait un jour, le 31 août, avant la clôture du mercato estival et l'avenir de Riyad Mahrez était au centre de toutes les discussions des supporters des Verts. L'international algérien ne faisait pas mystère de son souhait de vivre une autre aventure ailleurs et loin de Leicester. 24 heures avant la date limite des transferts, le meilleur joueur du championnat d'Angleterre saison 2016-2017 a demandé au président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et au sélectionneur, Lucas Alcaraz, l'autorisation de quitter Alger vers une capitale européenne pour négocier un contrat avec un club du Vieux Continent. Il a reçu le feu vert pour se rendre en Europe et ne pas accompagner ses camarades de l'équipe nationale en Zambie. Le site de la fédération a répercuté l'information avant que le joueur ne se rende à l'aéroport Houari Boumediène. Jeudi a été une journée sans fin. Plusieurs sources se sont relayées pour annoncer Mahrez tantôt à Barcelone, tantôt à Chelsea et Arsenal. Leicester, le club avec lequel le joueur est toujours sous contrat, observait le manège de loin avant de décider de réagir via une correspondance adressée à la fédération dans laquelle l'ancien champion d'Angleterre a rappelé à la FAF qu'elle n'aurait pas dû autoriser Mahrez à quitter le stage et encore moins l'autoriser à négocier un nouveau contrat. Sur le champ, la fédération a retiré le communiqué qui évoquait le départ de Mahrez d'Alger vers une ville en Europe et l'imminence de la signature d'un contrat avec un nouveau club. Des parties en Algérie ont saisi au vol cet épisode pour faire le procès du président de la FAF en s'interrogeant sur le bien-fondé de la décision de libérer Mahrez à la veille d'un rendez-vous important. Le président et le sélectionneur avaient-ils le droit d'interdire au joueur de quitter le regroupement pour aller finaliser un contrat qui, finalement, n'a peut-être jamais existé ? Le patron de la fédération et le sélectionneur ont libéré Mahrez avec l'assurance qu'une fois son nouveau contrat paraphé, il sautera dans le premier avion en direction de Lusaka pour jouer le match d'hier. Finalement, Mahrez n'a signé nulle part et n'a pas rejoint Lusaka. Il est facile d'imaginer dans quelles conditions morales et psychologiques il se trouvait jeudi et vendredi. Sa présence sur le terrain pouvait-elle avoir un impact sur son rendement ? Très certainement. Pendant que ses camarades affrontaient les Zambiens, Mahrez prenait l'avion pour rejoindre Constantine et préparer le match retour de mardi.