L'Algérie a importé de France 7070 tonnes de lait écrémé en poudre durant le mois de juin de l'année 2017, ce qui représente une évolution de 463% par rapport aux importations de juin 2016, établies à 1255 tonnes, selon le dernier bilan publié par France-Agrimer, l'établissement public français des produits de l'agriculture et de la mer. En dehors des pays de l'Union européenne, l'Algérie occupait le premier rang des pays importateurs de lait écrémé en poudre durant le mois de juin, suivie de la Chine, l'Indonésie, la Malaisie, l'Egypte et le Pakistan. En cumul sur les sept premiers mois de l'année 2017, les exportations françaises de lait écrémé en poudre vers l'Algérie ont totalisé 24 303 tonnes, contre 16 993 tonnes durant la même période de référence de 2016, soit une augmentation de 43%, a ajouté la même source. Quant à la poudre grasse, le pays a importé de France 1444 tonnes en juin 2017, soit une diminution de 20% par rapport à la même période de 2016 (1820 tonnes), d'après les chiffres de France-Agrimer. En cumulé, le total pour 2017 est de 8726 tonnes, soit une évolution de 4,5% par rapport à 2016 (8347 tonnes), a détaillé l'établissement français. Globalement, la facture des importations algériennes en lait et produits laitiers a bondi à 879,38 millions de dollars sur les sept premiers mois de 2017, contre 566,13 millions de dollars durant la même période de l'année dernière, en hausse de 55,33%, selon le dernier bilan du Centre national algérien de l'informatique et des statistiques. En moyenne, l'Algérie importe 350 000 tonnes de poudre de lait annuellement pour combler le déficit qu'enregistre la filière et pour répondre à la demande de la consommation nationale avec du lait reconstitué. En effet, la production locale de lait tourne autour de 600 à 800 millions de litres/an, alors que les besoins de consommation sont de 4,5 à 5 milliards de litres/an, soit un déficit de près de 4 milliards de litres/an qui est comblé par les importations. Alors que le taux moyen de consommation par personne est de 115 litres/an en Algérie, il est de 65 au Maroc, 85 en Tunisie et 35 dans des pays de l'Afrique subsaharienne. Selon une étude réalisée par le Bureau national d'étude sur le développement rural, les pouvoirs publics consacrent annuellement environ 46 milliards d'aides pour la filière laitière, dont la majeure partie est réservée à la subvention du prix du lait distribué au détail.