Le siège de l'unité de l'agence de wilaya de gestion et de régulation foncière urbaine, ex-Agence foncière, de la ville de Azzaba, à l'est de Skikda, a été fermée durant la journée d'hier par les bénéficiaires de lots de terrain faisant partie d'un lotissement urbain. Des cadenas ont été utilisés par les manifestants pour fermer carrément le portail de l'agence, empêchant ainsi le personnel d'y accéder. Cette colère a été exclusivement motivée par «les lenteurs enregistrées dans l'attribution des lots de terrain qu'on attend depuis 22 ans déjà, sans pour autant voir le bout du tunnel», témoignent les citoyens concernés. Ils rapportent, à cet effet, qu'en 1996, ils avaient acquis ces lots de terrains. «On nous avait demandé par la suite de nous acquitter de la moitié de la somme qu'on devait, chose que nous avons acceptée et accomplie et on ne cesse d'attendre», poursuivent-ils. Ils ont rappelé qu'au cours de l'année 2013, le wali de l'époque, cherchant apparemment à trouver une issue à la problématique administrative que posait ce lotissement, les avait rassemblés pour leur proposer d'accepter de voir les superficies initiales amoindries. «On nous avait proposé de partager un lot par deux bénéficiaires pour en finir avec les entraves administratives. On a alors été très compréhensifs et on a accepté cette proposition pour pouvoir enfin bâtir nos maisons. Malheureusement, à ce jour, nous continuons d'attendre», affirme l'un des contestataires. Approché à ce sujet, un cadre de l'antenne de Azzaba tiendra pour sa part à apporter quelques détails en rapportant qu'en achetant, en 1996, le terrain en question, l'antenne de Azzaba l'a effectivement vendu à ces citoyens en tant que lotissement, mais elle ne disposait alors même pas d'un acte de propriété. «Ceci a encouragé les pouvoirs publics à réserver ce terrain pour des programmes de logements sociaux. Les bénéficiaires des lots de terrain ont par la suite enclenché une procédure judiciaire contre l'agence et le jugement final ordonnait uniquement de rembourser les citoyens concernés. L'agence pour ne pas les pénaliser leur a proposé de leur consacrer un autre programme de promotion immobilière sur d'autres terrains qu'elle a acquis. Le dossier de ce projet est actuellement au niveau de la direction de l'urbanisme».