Si pour le ministère des Finances, la vente aux enchères du foncier est présentée à la fois comme une mesure préventive contre la corruption et une démarche rendant facile l'accès au foncier pour les investisseurs, sur le terrain c'est tout sauf cela. À Oum El Bouaghi, la formule de la vente aux enchères arrange une faune de spéculateurs qui en profite au maximum. L'annulation de la vente aux enchères de la dizaine de lots à deux acquéreurs (lotissements Laâfri du chef-lieu de wilaya) a été accueillie avec enthousiasme par les citoyens. Ils voient en cette décision l'ébauche peut-être d'une opération d'envergure qui permettra de restituer des terres bradées jadis dans les grands centres urbains. Des lots de terrains acquis au dinar symbolique, jadis, à des fins d'investissement à Aïn Beïda et Oum El Bouaghi (zone industrielle et ZAD) sont restés clôturés ou transformés en parc, dans l'attente d'une revente. L'installation de la commission chargée d'arrêter la liste des bénéficiaires de lots de terrain localisés dans le lotissement El Wiam, Laâfri, Omar Ibn El Khattab, vient à point nommé après que la vente des lots de terrains ait défrayé la chronique locale pour conforter quelque peu les couches moyennes défavorisées. D'autant plus que l'on apprend qu'une enquête administrative est en cours d'exécution au niveau de l'agence foncière de la wilaya. Chapeautés par l'inspecteur général de la wilaya, les travaux s'attelleront sur la gestion des lotissements, leurs attributions et autres. K. Messaad