Des dizaines de souscripteurs concernés par le programme des 250 logements promotionnels aidés (LPA), projet entamé en 2012 dans la commune de Bendaoud, se sont donnés rendez-vous, hier, devant le siège de la wilaya pour dénoncer «l'immobilisme» du promoteur, l'OPGI en l'occurrence. «Depuis que les travaux ont été achevés en décembre 2016, nous n'avons pas cessé de saisir les instances concernées pour l'accomplissement des travaux de viabilisation et de la voirie», a lancé un des mécontents. «Alors que l'entreprise chargée des opérations de VRD attend que l'on pose toutes les conduites (eau et gaz) pour qu'elle lance les travaux, la société de distribution du gaz et de l'électricité de l'Ouest (SDO) n'a pas encore installé son chantier pour raccorder les habitations en gaz de ville au moment où le promoteur affirme avoir débloqué l'argent du marché», ajoute-t-il. «La cité n'est pas encore branchée au réseau électrique», a tonné un autre manifestant en colère. «Nous sommes tous des jeunes employés, nous avons des familles et tous nos espoirs sont liés à ces logements pour jouir enfin d'une certaine quiétude et surtout fuir un loyer qui nous a ruinés», a lancé un autre manifestant en précisant : «Si nous sommes là, c'est pour alerter les responsables sur les conditions déplorables dans lesquelles nous vivions». Pour les services de l'OPGI, le problème n'est plus à leur niveau. «Nous avons fait ce que nous devions faire», a expliqué un chef de service. Pour la SDO : «Toutes les mesures ont été prises pour enclencher les travaux au niveau de ce site». Cela dit, les protestataires semblent exaspérés par les promesses non tenues et sollicitent l'intervention du wali. Dans un autre registre, à El Matemar, à quelque 10 bornes de Relizane, les postulants aux 250 logements sociaux sont montés au créneau pour exprimer leur grogne devant le retard dans la remise des clés. «Faut-il qu'on sorte dans la rue et acculer les responsables pour qu'ils nous remettent nos clés ?» s'est demandé un des concernés en affirmant : «Il y a bien longtemps que la liste a été affichée. Il est inadmissible que l'étude des recours ne soit pas ficelée jusque-là. Le recours à la rue n'est pas écarté pour faire entendre notre cri de détresse».