Du 1er janvier au 31 octobre 2006, il a été recensé pas moins de 21 340 demandes d'emploi, déposées au niveau des services de l'agence de wilaya de l'emploi (ALEM). Celles-ci viennent s'ajouter aux nombreuses autres enregistrées antérieurement par les mêmes services. 15 252 d'entre elles émanent de la catégorie dite normale de chômeurs ayant ou non des qualifications professionnelles. A ceux là se joignent les 2 169 universitaires diplômés inscrits au contrat de pré emploi, mais qui attendent toujours une éventuelle prise en charge dans le cadre de ce dispositif à durée déterminée et obéissant au système de quotas. À la date du 31 décembre 2005, ils étaient 3 100 cadres à avoir déposé leurs demandes d'inscription au CPE. La troisième catégorie de demandeurs d'emploi comprend les 3 936 personnes ayant déposé leurs dossiers pour le bénéficie du dispositif de soutien à la tranche de chômeurs dont l'age est compris entre 35 et 50 ans. En matière d'offres d'emploi pour la même période, il a été créé 2 023 postes dans le secteur économique de la wilaya, selon les mêmes sources. 1 252 offres de recrutement proviennent du secteur public, 578 du privé et 193 du secteur privé étranger. 712 d'entre elles sont des emplois permanents dans les différents secteurs d'activité. Comme on le voit, l'offre reste très inférieure à la demande, ce qui démontre clairement l'absence de projets productifs ou de services pouvant alléger ce lourd fardeau. L'Etat a certes injecté plus de 7 000 milliards de centimes dans les différents projets de développement de cette wilaya depuis 1999, mais force est de constater que ces derniers n'ont pas eu l'impact souhaité sur la création d'emplois. L'investissement privé, censé se substituer à la liquidation des entreprises publiques, est en panne, faute d'encouragement par les pouvoirs publics et d'entraves d'ordre bureaucratique et financier. La côte qui s'étend pourtant sur 120 km, demeure à l'état vierge pour les mêmes motifs. L'agriculture, vocation essentielle de la région, n'est pas en reste puisque le développement tant attendu à la faveur, notamment, du FNRDA, s'est limité à certaines exploitations agricoles « privilégiées ». C'est du moins l'avis de beaucoup de fellahs qui n'ont pas eu la possibilité d'accéder à ce dispositif de soutien à l'investissement agricole initié par l'Etat.