Les habitants de Bachdjarrah continuent de subir les désagréments qui émanent du commerce informel. Les vendeurs illicites qui ont élu domicile durablement dans les entrailles de la cité et aux abords du marché des fruits et légumes, continuent d'exercer leur activité commerciale illégale en toute impunité. Les multiples opérations d'éradication qui ont été menées par le passé n'ont servi à rien, puisque l'anarchie et le désordre ont repris de plus belle, altérant de surcroît le cadre de vie des résidents. En plus de l'insalubrité et de la pollution sonore qui émane du marché informel, les résidents sont pris en otages par les marchands, qui, par leur présence impromptue, entravent même les déplacements des habitants. La rue qui face au marché des fruits et légumes a été totalement réinvestie par les commerçants. Toutes les portions du long trottoir qui borde les immeubles ont été réoccupées, au grand dam des résidents. «Ces commerçants laissent sur le trottoir leurs déchets, cartons et plastique. Quand aux vendeurs de fruits et légumes, ils jettent les ordures aux abords du marché, il y a même des restes de volailles qui forment des monticules qui dégagent des odeurs nauséabondes», confient des habitants de l'immeuble se trouvant en face du marché. Cette situation renseigne sur le relâchement qui caractérise la lutte contre le commerce informel. Les habitants des cités touchées par ce phénomène lancent un appel aux pouvoirs publics. «Nous demandons aux autorités compétentes d'intervenir pour éradiquer le commerce informel qui gangrène notre commune. Il est vrai qu'il y a eu par le passé une compagne d'éradication, mais qui n'a duré que quelques semaines, puisque les commerçants ont repris leur activité de plus belle. D'où la nécessité d'installer un dispositif qui va permettre de maintenir un état permanent», disent les habitants.