Une petite école a vu le jour à Chebli, il y a trois ans, au milieu d'un grand nombre de cités et de quartiers. L'école primaire Ahmed Reguigui arrive difficilement à contenir aujourd'hui ses élèves, dont le nombre croît de jour en jour. Cet établissement, qui ne contient que six locaux, se trouve, en effet, au beau milieu d'une dizaine de cités nouvelles et de quartiers plus anciens. A chaque rentrée scolaire, de nouveaux élèves se présentent pour s'y inscrire. Le dernier groupement d'habitations en date est la cité des 450 Logements, dont la moitié des appartements vient d'être distribuée. Si chaque famille bénéficiaire n'avait qu'un seul enfant, ce serait 450 nouveaux élèves que cette école devrait accueillir ! La totalité des logements dans les différentes cités avoisine le millier… pour une école de six classes! Ce qui attire l'attention du visiteur au premier abord c'est la construction elle-même : un quart de la superficie totale de l'établissement constitue toute l'école. Le reste est resté vide. Pourquoi comprimer les élèves dans une école aux trois quarts vides ? L'école primaire Ahmed Reguigui de Chebli comprend quatorze cours pédagogiques, ce qui l'a contraint à fonctionner avec le système de la double vacation (de 8h à 17h15, sans répit). Des classes de première année (3) avec trente-trois élèves, les deuxième, troisième et quatrième années (trois groupes pour chaque niveau) contiennent quarante élèves et les deux classes de cinquième année (classe d'examen) renferment quarante-cinq élèves chacune… alors que la ministre de l'Education nationale a considéré, dans un récent discours, le seuil de la surcharge à 36 élèves ! Toutes les classes de cette école sont donc surchargées… ce qui nuira, sans nul doute, au côté pédagogique. Le chef d'établissement a besoin d'être secondé par un sous-directeur. Il exécute difficilement les rentrées et sorties permanentes des élèves, au milieu de parents «omniprésents», qui n'arrivent pas à retenir les horaires «peu courants» imposés par la double vacation. Autre aspect insolite dans cette école et qui risque de constituer un réel danger pour les petits : l'emplacement des sanitaires, derrière le bloc administratif, dans un angle mort, loin du regard de l'enseignant. C'est à se demander… Celui qui a réalisé ce «chef-d'œuvre» connaît-il vraiment les spécificités d'un établissement scolaire ? Les parents d'élèves demandent aux autorités concernées la construction de nouvelles classes pour permettre à leurs enfants de suivre dans de bonnes conditions leurs études.