Dans un mois et une semaine, les élus de la commune de Chlef vont devoir quitter définitivement leurs fonctions, laissant derrière eux une entreprise de nettoiement dans la tourmente et ses travailleurs dans le désarroi. Il s'agit de l'entreprise Tetach, créée par décision de la DRAG n°1724 du 17 juillet 2016, définissant les missions de cette entité, à savoir, la collecte et le transport des ordures, le nettoyage et l'entretien de la voirie et l'embellissement de la ville. Tout allait parfaitement bien jusqu'au départ du wali en poste à l'époque, Aboubakr Seddik Boucetta (initiateur du projet), qui a été remplacé en octobre 2016. A partir de cette date, les choses ont commencé plutôt à changer dans le mauvais sens au détriment de l'entreprise et de ses employés. Le gros des travailleurs (318) ont été réintégrés dans leur administration d'origine, en l'occurrence l'APC, et le reste (100) sont permanisés au sein dudit Epic. Dans le sillage de ce transfert, l'exécutif communal menace de dissoudre Tetach par délibération, justifiant cela par les «énormes charges d'exploitation de cette entreprise que supporte la commune». Cependant, la menace en question n'a pas été mise à exécution pour le moment, mais l'inquiétude gagne de plus en plus le collectif de Tetach, qui a peur de la cessation de financement de leur entreprise. Ce dernier s'inscrit en faux contre la façon dont est décrite la situation de Tetach, affirmant que celle-ci «accomplit parfaitement son rôle, mais qu'elle n'est pas payée en retour par la municipalité pour les services rendus à la collectivité dans les domaines précités».