L'avenir de la nouvelle entreprise Tetach, spécialisée dans la collecte des ordures et le nettoiement de la commune de Chlef, s'est vraisemblablement joué, la semaine dernière, avec la décision des autorités communales et de wilaya de transférer les dossiers du personnel de cette société à la municipalité, leur employeur d'origine. Si la décision répond à la volonté des travailleurs de rejoindre leur employeur d'origine pour une question de «sécurité de l'emploi», elle suscite néanmoins des interrogations sur l'avenir de l'entreprise Tetach, créée, il y a deux ans, par l'ancien wali, en remplacement du service de nettoiement de l'APC. Autrement dit, cette dernière pourra-t-elle continuer à fonctionner avec un effectif constitué majoritairement de travailleurs détachés qui refusent d'appartenir (administrativement et financièrement) à Tetach ? C'est la question qui taraude les esprits de gens avisés qui sont plutôt sceptiques quant à l'avenir de cette société. Ceci d'autant plus que certains élus avaient affiché dès le départ leur hostilité, sans raison apparente, à la création de cette entreprise, en dépit des résultats encourageants enregistrés dans la collecte et l'entretien de la voirie et de l'éclairage public. Si le sort prédit venait à se produire, c'est tout le travail colossal consenti par les autorités de l'époque qui sera anéanti d'un revers de la main pour des considérations obscures. Il faut rappeler que Tetach a bénéficié, dès 2015, d'une opération de renouvellement total de son parc matériel, financé en grande partie sur le budget de wilaya, ce qui lui a permis de mener à bien sa mission avec la collecte de plus de 200 tonnes de déchets/jour. Les initiateurs voulaient en faire une véritable entreprise de nettoiement à caractère commercial, capable de se prendre en charge financièrement avec les possibilités de prestations qui s'offrent à elle dans le domaine.