Un 4x4 de luxe, le bilan du Nissan Murano est plus que flatteur. La marque japonaise en a en effet vendu deux fois plus de modèles que prévu. Il faut dire que le Murano a de quoi séduire. Ce crossover possède en effet l'un des designs les plus réussis de sa catégorie. Doté d'un capot plongeant relativement court, d'une calandre chromée (que l'on retrouve sur le Nissan Note) et d'une large prise d'air, la face avant du Murano est pleine de caractère. De profil, on remarquera les jantes en alliage léger de 18'' (de série), les vitres teintées qui remontent vers l'arrière au niveau du hayon et bien sûr des porte-à-faux très courts. Malgré ses dimensions (L : 4765 mm ; l : 1880 mm ; H : 1709 mm), le Murano semble très ramassé. Grâce à un empattement particulièrement long (2830 mm), l'espace intérieur est lui au rendez-vous. Si la version américaine dévoilée en 2003 péchait au niveau de la finition, le modèle a fait un joli bond en avant. Les matériaux utilisés sont en effet de meilleure qualité. L'équipement, lui, est au top avec notamment la sellerie cuir, la climatisation automatique, un régulateur de vitesse, un toit ouvrant, des rétroviseurs électriques, des sièges chauffants, un astucieux pédalier à réglage électrique qui permettra aux petits gabarits d'être mieux installés et une caméra de recul. Côté modularité, le Murano est un strict 5 places. Les sièges se rabattent facilement à l'aide d'une poignée située dans le coffre. Le plancher n'est alors pas tout à fait plat, mais il offre tout de même 877 l de chargement. Pour le moteur, vous n'aurez pas le choix, car Nissan n'en propose qu'un à son catalogue. Une fois au volant, la position de conduite apparaît fort agréable, même si les adeptes du coude sur la portière risquent de regretter une ceinture de caisse relativement haute. Les sièges offrent un bon maintien dorsal mais les cuisses ne sont pas assez maintenues, la faute à des assises un peu trop plates. En revanche, question visibilité, le large pare-brise avant et le radar de recul font parfaitement leur travail. Côté sensations, le Murano n'est pas avare. Le système CVT (transmission à variation continue) cher à Nissan est un vrai régal. Là où des boîtes « normales » ponctuent chaque passage de vitesse par des à-coups, la poussée du Murano, elle, est totalement linéaire. Alors bien sûr, la cavalerie n'arrive pas tout de suite, il ne s'agit pas d'un SUV sportif. Mais après quelques secondes, la poussée est bien présente grâce notamment aux 4 roues motrices indépendantes qui se chargent de transmettre la puissance au sol. En utilisation courante, le Murano fonctionne comme une traction. Mais au moindre patinage, la gestion électronique répartit la puissance sur les essieux avant et arrière. Grâce à une garde au sol réduite, la prise de roulis est relativement faible. Le rayon de braquage n'est pas gigantesque, il impose tout de même un certain doigté en virage serré. Fabriqué au Japon, mais dessiné dans le centre de style californien de Nissan, le Murano apparaît comme une possibilité sur le segment des 4x4 de luxe. Très bien équipé, il jouit d'un design assez réussi. Avec un peu plus de 12 l / 100 km en consommation mixte (17,2 l en conso urbaine), le Murano reste un peu gourmand.