Entre le Syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap) et la direction du transport de la wilaya de Constantine, une polémique est née suite à la suspension, depuis deux jours, d'un inspecteur du transport qui devra comparaître prochainement devant la commission de discipline. La mesure prise par l'administration à l'encontre du fonctionnaire présenté comme un cadre syndical a soulevé l'ire du secrétariat du Snapap de la wilaya de Constantine, qui ne manquera pas de la qualifier d'arbitraire et contraire aux lois garantissant le droit à l'action et au pluralisme syndicaux, notamment les articles 50 et 57 de la loi 14-90. Pour rappel, le secrétariat de la wilaya de Constantine du Snapap issu du congrès tenu le 23 septembre 2004 à Constantine, suite aux décisions émanant du congrès national d'Alger organisé les 25 et 26 mai 2004, n'arrive toujours pas à se faire une place à la direction du transport, à l'instar des autres établissements de l'administration, en raison d'une opposition formulée par le premier responsable de la structure. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, les syndicalistes du Snapap dénoncent violemment cette mesure considérée à ce titre comme « un outrage aux travailleurs », et appellent par le même les autorités compétentes à « intervenir pour mettre fin aux agissements d'un directeur autoritaire avant que le pourrissement ne gagne davantage l'administration du transport ». Répondant à ces accusations, M. Djouini s'en défend d'avoir pris une mesure conservatoire régie par la loi, affirmant que le Snapap a bien eu le droit d'organiser une assemblée générale pour installer sa section syndicale au niveau de la direction du transport à l'instar des autres établissements. « Toutefois, nous avons émis des réserves quant à la tenue de ladite assemblée. La section du Snapap n'est pas en règle tant que ces réserves ne sont pas levées », nous dira M. Djouini qui notera que « l'inspecteur du transport a été suspendu pour manquement en tant que fonctionnaire et non en sa qualité de syndicaliste ». De son côté, le bureau du Snapap qui campe sur ses positions semble décidé à durcir le ton en annonçant l'organisation d'une journée de protestation avec une forte éventualité de porter l'affaire devant la justice.