La polémique née après la suspension, le 3 octobre dernier, par la direction des transports de la wilaya de Constantine d'un fonctionnaire, de surcroît cadre du Syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap), semble prendre les allures d'un véritable bras de fer entre les deux parties. Le secrétariat de la wilaya de Constantine du Snapap, installé à l'occasion du congrès tenu le 23 septembre 2004, suite aux décisions émanant du congrès national d'Alger organisé les 25 et 26 mai 2004 et qui n'arrive toujours pas à se faire une place au niveau de la direction des transports, a dénoncé mercredi, lors d'une conférence de presse, l'attitude jugée arbitraire du directeur des transports vis-à-vis de leur section ainsi que les mesures qualifiées d'abusives prises à l'encontre des cadres syndicaux du Snapap. M. Belmili, responsable du bureau de Constantine, a rappelé que des correspondances ont été adressées au wali ainsi qu'au ministère de tutelle leur demandant l'ouverture d'une enquête sur ce qu'ils qualifient de scandale ayant éclaboussé la direction locale des transports et dont certains quotidiens de presse s'en sont fait écho l'été dernier. Le Snapap ne manquera pas de préciser à l'opinion publique que son cadre syndical a été sanctionné alors qu'il était en congé de détente et que sa hiérarchie n'a même pas pris le soin de l'informer ou de porter son cas à son syndicat. Si pour M. Djouini, directeur des transports, l'inspecteur a été sanctionné en tant que fonctionnaire et non pas en sa qualité de syndicaliste, suite à une faute professionnelle, certaines indiscrétions avancent que l'inspecteur est accusé de divulgation d'informations jugées confidentielles. En guise de riposte, le bureau du Snapap de Constantine, qui réclame haut et fort la réintégration sans conditions de son cadre syndical, a décidé d'organiser une journée de protestation devant le siège de la direction des transports après l'Aïd El Fitr avec la ferme intention de porter le conflit devant la juridiction compétente.