Comme annoncé en exclusivité par El Watan, le groupe Cavallo s'est officiellement désisté du projet de partenariat avec la JSK, représentée par son directoire et à sa tête Abdelhamid Sadmi. Un retrait non encore rendu public, mais dont la décision a été transmise par les Italiens à Hamid Sadmi, vendredi dernier, en marge du match JSK-USB, par l'intermédiaire de l'ex- coach Enrico Fabbro, et qui fera l'objet d'un point de presse samedi prochain. En effet, et comme révélé toujours par El Watan, le patron du groupe italien, Rocco Cavallo, est attendu vendredi soir à Alger, où il animera dès le lendemain samedi un point de presse pour annoncer officiellement son retrait du projet de partenariat avec la JSK initié depuis deux mois. C'est d'ailleurs la raison qui a poussé le président du directoire, Abdelhamid Sadmi, à annoncer dimanche soir dernier son retrait de la présidence de la JSK, même s'il justifiera cette «démission» par les embûches rencontrées au sein même de la direction du club, en omettant de faire part de la décision des Italiens de se retirer, et qui reste la première cause de son retrait, étant donné que son projet de reprendre la JSK tombe à l'eau avec le désistement du groupe Cavallo. A cet effet, l'homme d'affaires italien et lors de son point de presse prévu ce samedi, ne se contentera pas de faire l'annonce, car il compte bien donner tous les détails sur les pourparlers menés avec le directoire de la JSK depuis près de deux mois et surtout les raisons de l'échec d'un accord pour un partenariat. Un point de presse et un ordre du jour confirmés par la collaboratrice de Rocco Cavallo. «Cavallo est en effet attendu ce week-end à Alger pour animer un point de presse. Une décision a été prise concernant le projet de partenariat. Mais je ne suis pas habilitée à en faire l'annonce, du moment que M. Cavallo se déplacera spécialement à Alger pour l'annoncer dans ce point de presse. Il sera aussi question de donner les détails des négociations dans tous leurs aspects, et tout ce qui a été fait par les Italiens pour la réussite de ce projet», nous dira Mlle Fariza Benherrat. Et d'ajouter : «M. Cavallo profitera de l'occasion pour répondre aux rumeurs colportées au sujet de son groupe et de la fiabilité de sa société», explique encore la collaboratrice des Italiens, qui précisera : «Une chose est sûre, au moment où je vous parle (dimanche soir, ndlr), les responsables de la JSK n'ont toujours pas satisfait aux exigences et requêtes demandées par les Italiens pour parvenir à un accord». Une déclaration qui balaie d'un trait toutes les assurances et autres déclarations faites au préalable par Sadmi et ses conseillers, et même par certains relais médiatiques sur un «accord imminent» et des négociations toujours d'actualité, alors que les Italiens avaient décidé de se désister depuis plus d'une semaine déjà, après les nombreuses tares relevées dans le dossier qui leur avait été proposé par le directoire, et surtout le «veto» non avoué imposé à l'ouverture du capital. L'ouverture du capital, un sujet tabou Si le projet de partenariat JSK- groupe Cavallo tombe à l'eau, il faut savoir que la responsabilité n'incombe pas exclusivement à Sadmi et au directoire qu'il présidait, mais aussi et surtout aux actionnaires de la SSPA/JSK. Au-delà des bilans incomplets, des failles trouvées dans la comptabilité et l'absence de certains documents comptables nécessaires pour mener une transaction d'ordre commercial entre les Italiens et la SSPA/JSK, du reste demandés par les Italiens et non fournis par les responsables kabyles, ayant conduit à une impasse, et sur lesquels Sadmi aurait dû communiquer au lieu de se contenter de dire que tout allait dans le bon sens, le principal souci qui risque de bloquer toute réelle intention d'investissement à la JSK, c'est ce «veto» des actuels propriétaires de la JSK d'ouvrir le capital. Plusieurs hommes d'affaires intéressés d'investir à la JSK ont conditionné leur arrivée au club de s'approprier une partie, pour ne pas dire la majorité des actions du club. Et au point où en est la JSK, avec des dettes qui dépassent les 40 milliards, seul un vrai investisseur capable d'injecter des milliards sauvera le club. Pour cela, il faudra que les actionnaires actuels veuillent bien faire passer l'intérêt de la JSK avant le leur, en cédant leurs actions «acquises» avec quelques sous et dont ils se sont emparés depuis la création de la SSPA/JSK, au lieu de s'acharner à s'y accrocher et à s'entêter à gérer un club de l'envergure de la JSK en quémandant l'argent des autres.