Nommé depuis près de deux mois à la tête du directoire de la JSK, à la base du projet de partenariat avec le groupe Cavallo, Hamid Sadmi est déjà sous forte pression, avec les responsables du club qui commencent à s'impatienter face à la situation qui prévaut au sein de la JSK sur le plan gestion, et surtout du non-aboutissement des négociations avec les Italiens sur un contrat de partenariat. Un point important qui sera d'ailleurs à l'ordre du jour d'une réunion d'urgence à laquelle a appelé le conseil de surveillance de la JSK, installé au lendemain de la désignation de Sadmi à la tête du directoire, suite à la destitution de Hannachi. Une réunion d'urgence prévue pour cet après-midi (14h), au siège de la JSK à Tizi-Ouzou, sous la présidence de… Zeghdoud et à laquelle assisteront quelques membres du conseil d'administration, à l'image de Mellal et Azouaou, mais aussi le président du CSA, Samy Idrès, qui a repris du service, ainsi que le président du comité de supporters, Sid-Ali Asli. A l'ordre du jour, «l'étude de la situation du club et sa gestion, près de deux mois après l'installation de Hamid Sadmi», comme nous l'indiquera le président dela dite commission. Et de préciser: «C'est une réunion technique pour éclaircir la situation sur la gestion générale du club. Il sera bien évidemment question de ce projet avec les Italiens. Sadmi a été désigné à la tête du directoire à la base d'un projet qu'il devait conclure avec les Italiens. Près de deux mois plus tard, c'est toujours le flou. Il faut savoir qu'il y a urgence à la JSK et un éclaircissement de la situation s'impose. Il faut qu'il éclaircisse la situation. On ne peut attendre indéfiniment, et un ultimatum sera adressé à Sadmi», annonce Zeghdoud, confirmant ainsi le malaise au sein des hautes sphères de la JSK et surtout la confiance perdue dans l'ancien défenseur latéral pour faire aboutir le projet avec lequel il s'était présenté pour prendre en main la JSK. Rocco – Sadmi, ultime rencontre demain soir Dix jours après la dernière rencontre entre Rocco Cavallo et Hamid Sadmi, où il a été question de la création d'une société immobilière mixte, pour chapeauter le projet de construction d'un grand complexe au centre-ville de Tizi-Ouzou (hôtel, centre commercial et centre sportif), les deux parties ont prévu de se rencontrer ce soir, à Alger. Rocco Cavallo et ses collaborateurs ont en effet, prévu de se déplacer ce jeudi à Alger pour voir l'évolution de la situation. Pour rappel, lors de la dernière réunion, si les Italiens étaient d'accord sur le principe d'un partenariat avec la création de cette société mixte, en mettant de côté «momentanément» la question d'intégrer le capital de la JSK, en raison de quelques embûches, la balle a été renvoyée dans le camp du président du directoire pour lever certaines réserves, relevées principalement par le cabinet d'avocat DEL engagé par les Italiens, en l'appelant notamment à entamer les procédures pour la convocation de l'AG du CSA et celle de la SSPA, les deux entités souveraines, pour donner leur quitus au lancement de ce projet. Mais selon un membre de la délégation Italienne, partie prenante des négociations, aucune réponse ne leur a été transmise par Sadmi à ce jour. Toujours selon notre source, et face à cette situation, la très attendue rencontre de demain soir risque bien d'être la dernière et pourrait même être celle qui enterrera définitivement ce fameux projet de partenariat, qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Affaire Hannachi-SSPA, pas de décision aujourd'hui Sur un autre registre, les yeux seront tournés ce matin vers le tribunal de Tizi Ouzou où sera traitée l'affaire engagée par le président déchu de la JSK, Mohamed Chérif Hannachi, à l'encontre du conseil d'administration de la SSPA suite à sa destitution. Beaucoup a été dit au sujet de cette affaire, avec notamment les informations qui circulent depuis quelques jours aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur certains supports médiatiques sur une décision en faveur de Hannachi que prononcerait le tribunal, et qui ouvrirait donc la voie à l'ex-président de retrouver le «trône» duquel il a été déchu. Pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire, nous avons pris attache avec un avocat bien au fait du dossier pour éclairer notre lanterne. Il nous apportera des précisions de taille : «Ce n'est pas un affaire en pénal, encore moins une plainte comme qualifié dans les médias. C'est une affaire commerciale et de facto traitée par le tribunal commercial. Il ne s'agit pas non plus d'une plainte, qui relève du pénal, mais d'une requête d'action engagée par M. Hannachi pour l'annulation du PV de l'AG de la SSPA du 7 septembre dernier qui a conduit à sa destitution», nous explique l'avocat. Et d'annoncer qu'aucune décision ne sera prononcée aujourd'hui : «Il ne s'agit pas d'un délibéré, encore moins d'une audience. Après la requête de Hannachi et le dossier qu'il a fourni, la partie adverse présentera donc aujourd'hui sa réplique à travers les documents qu'elle fournira. Il n'y aura donc aucune décision, et c'est au tribunal de voir s'il y a lieu de rappeler Hannachi pour répliquer à son tour, ou si il est compétent pour passer en délibéré», précise encore l'avocat, qui annonce que la procédure avant un délibéré pourrait bien durer des semaines, voire des mois. En résumé, un éventuel retour de Hannachi aux commandes est loin d'être à l'ordre du jour.