Le groupe Sonatrach et la société américaine Baker Hughes General Electric (BHGE) ont signé, jeudi à Alger, un contrat pour la création d'une société commune ayant pour objet la production locale d'équipements destinés à l'industrie du pétrole et du gaz et à la localisation des services associés. Dans un communiqué rendu public, Sonatrach précise que le montant de l'investissement est de 45 millions de dollars, dans la première phase du projet qui sera opérationnel en décembre 2019, avant d'atteindre les 200 millions de dollars à terme. Le capital de cette société mixte, appelée Sonatrach General Electric Petrolum Equipment Company (Sogepec SPA), est de 4 milliards de dinars, détenu à hauteur de 51% par Sonatrach et à 49% par BHGE. Dans la première phase du projet, 90% des effectifs seront constitués de travailleurs algériens tandis que le taux d'intégration de fabrication des équipements sera de 30%. Cette entreprise sera spécialisée dans «la fabrication, l'assemblage et la maintenance de divers types d'équipements de contrôle de pression, tels que les têtes de puits, établissant ainsi une base importante pour répondre aux besoins croissants en amont de l'Algérie avec comme perspective l'exportation vers le marché régional», ont noté les parties contractantes. Installée dans la zone industrielle d'Arzew (Oran) sur une superficie de 20 000 m2, Sogepec est également chargée de la formation et du développement des compétences de plus de 200 ingénieurs au cours des sept premières années de son activité. En plus de la création directe d'emplois à Arzew, ce projet développera et renforcera la chaîne d'approvisionnement locale, permettant la création d'un nombre substantiel d'emplois indirects ainsi que le renforcement de l'écosystème pétrolier et gazier, à travers le développement du tissu de PME. Selon le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, «cette société sera la première en Afrique à fabriquer ce type d'équipements pétroliers», avec la possibilité d'exporter l'excédent de la fabrication vers les pays africains. Elle constitue ainsi «un grand atout pour l'Algérie, du fait qu'elle fabriquera essentiellement des têtes de puits, jusqu'à maintenant importés par Sonatrach», a ajouté le ministre. Pour sa part, le PDG de Sonatrach a indiqué que la création de cette société conjointe constituait «une avancée dans la chaîne d'intégration de Sonatrach en vue d'une meilleure maîtrise des coûts et des délais», sans compter le transfert du savoir-faire par le biais de la diversification de son portefeuille de biens et services. Le PDG de BHGE, Lorenzo Simonelli, a soutenu, de son côté, que cette société «est en mesure d'établir un pôle de fabrication solide qui augmentera les capacités locales et dynamisera les exportations». Selon lui, ce partenariat ne permettra pas seulement de revitaliser la chaîne d'approvisionnement local en Algérie, mais de positionner aussi le pays en tant que «fabriquant-clé dans l'équipement industriel».