Fatima Zahra Zerouati, ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, a donné récemment le coup d'envoi des préparatifs de la célébration de la Journée mondiale de l'environnement prévue le 5 juin 2018, sous le thème «Vers une richesse environnementale durable». Pour la ministre, le but affiché est de faire avancer concrètement, au-delà des discours de salon, la cause environnementale dans un contexte international, où les efforts déployés doivent nous inciter davantage à l'action. L'heure est au geste politique significatif et à la réflexion de fond. L'objectif est aussi de cultiver la culture environnementale dans la société et de contribuer à la sauvegarde du milieu. Et pour jouer à fond la carte de la sensibilisation, la ministre a mis à profit les célébrations des fêtes nationales et internationales pour faire passer le message. Les chantiers en cours ont le potentiel pour redonner du souffle à la politique environnementale si les engagements pris sont tenus. Pour la ministre, «nous devons mettre tout notre poids dans la balance pour qu'elle penche du bon côté». La célébration de la Journée mondiale de l'environnement interviendra dans un cadre participatif associant tous les acteurs concernés (citoyens, institutions, société civile) à la protection de l'environnement, car le travail de proximité aura un impact positif au niveau local, à travers les différentes activités prévues dans 14 wilayas et dont le lancement se fera à partir de Tlemcen. Mme Zerouati a affirmé que toutes les festivités, de même que les actions de proximité, sont programmées sur le terrain, indiquant que la société civile dans son ensemble est concernée par la préservation de l'environnement. Pour ce qui est de la 23e COP 23 des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la ministre a indiqué qu'elle sera à la tête de la délégation algérienne, ajoutant qu'elle tiendra des rencontres bilatérales avec des représentants de plusieurs pays. Si l'Algérie obtient le soutien et l'appui de la communauté internationale, le pays peut réduire de 22% les émanations de gaz nocifs. La COP 23 s'inscrit dans un contexte marqué par l'annonce, le 1er juin 2017, du retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris, à l'horizon 2020. A l'inverse, la Syrie et le Nicaragua ont signifié leur adhésion prochaine à cet accord. L'ONU rappelle que le contrôle de la hausse moyenne des températures mondiales devient urgent au regard des données fournies par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Les concentrations en CO2 ont augmenté à un rythme record en 2016.