Condamné à la prison à vie par contumace en 1999, par le tribunal criminel d'Oran, pour participation à un meurtre commis suite à un vol de voiture à main armée, le nommé C. Kadda (37 ans) a été rejugé hier suite à une opposition qu'il a interjetée en juillet dernier. En dépit de son rejet de toutes les accusations portées contre lui et la « preuve formelle » présentée par ses deux avocats, démontrant qu'au moment des faits le mis en cause était incarcéré à la maison d'arrêt pour une autre affaire, le tribunal lui a infligé une peine de cinq ans de prison ferme après que l'avocat général lui avait requis quinze années de réclusion criminelle. En fait, l'inculpé avait été cité dans trois affaires liées toutes aux vols de véhicules dont un utilitaire que les auteurs auraient pris sous la menace d'arme blanche et dont un de ses malfrats aurait tué le propriétaire d'une R4 qu'ils avaient volée au quartier USTO. Tous les voleurs cités ont été arrêtés quelques jours après leur forfait et jugés en 1998 à des sentences à la mesure de leurs méfaits. Sauf l'inculpé d'hier qui était absent au procès. « C'est après que ce dernier ait percuté un poteaux électrique, avec sa propre voiture, que la police l'a arrêté car faisant l'objet d'un mandat d'arrêt suite à sa condamnation à perpétuité. » hier, et durant les débats, il a nié catégoriquement avoir participé à un quelconque vol de voiture et qu'il ne connaît aucune de ces personnes impliquées dans ces affaires. Un des malfrats, condamné à douze années de réclusion, a été ramené au procès d'hier et a déclaré ne pas connaître kadda dont les avocats n'ont pas réussi à convaincre les jurés de son innocence.