En apprenant qu'il a été condamné en 2006, par contumace, à une peine de prison à perpétuité par le tribunal d'Oran, le nommé B. Mustapha (25 ans) s'est aussitôt rendu chez son avocat qui a fait opposition à ce jugement en rédigeant une requête qu'il a adressée à qui de droit afin que son client soit jugé contradictoirement en présence de la victime. Hier, il a comparu devant le tribunal criminel, autrement constitué, qui a prononcé une peine de cinq années de prison pour enlèvement, attentat à la pudeur avec violence et association de malfaiteurs, accusations que le mis en cause a rejetées tout au long du procès en s'appuyant sur les dires de la victime qui a déclaré, selon son avocat, « ne pas avoir affaire à l'inculpé. » Ni le procureur général, qui avait réclamé vingt ans de prison, ni les jurés ne l'ont entendu de cette oreille. Après délibérations, ces derniers ont reconnu l'accusé coupable de toutes les accusations consignées dans l'arrêt de renvoi.