Pour rendre hommage à la mémoire et exprimer ses remerciements au grand auteur, compositeur et interprète de chaâbi, Dahmane El Harrachi, Rachid Taha donnera un concert «tribute» baptisé «Rachid Taha chante Dahmane El Harrachi», le 2 décembre 2017, à l'Institut du monde arabe. Un événement musical entrant dans le cadre du «week-end chaâbi» lancé par l'IMA. Et ce, en reprenant le répertoire riche de Dahmane El Harrachi. Bien sûr figurera Ya Rayah, Zouj hmamat, Elli Yezraa Errih,Elli heb slahou, Hassebni khoud krak, Ach eddani n' khaltou,Ya dzaïr, Essenat ghir leklam, Khalou trigue, Chraa Allah,Ya Sayelni, Eli rah ouella, Ya kassi… De son vrai nom Abderrahmane Amrani, Dahmane El Harrachi -d'après la biographie de Achour Cheurfi -est né le 7 juillet 1926 à El Biar (Alger). Il avait à peine 5 mois lorsque ses parents, originaires de Biskra, changèrent de domicile et vinrent s'installer à El Harrach, à Alger. Son père, Cheikh El Amrani, était le muezzin de la Grande Mosquée d'Alger. Le pseudonyme d'El Harrachi a été adopté en souvenir de sa jeunesse passée à El Harrach. Après l'école coranique, le certificat d'études et «l'enseignement de la rue», le jeune Dahmane apprend le métier de cordonnier. Receveur de tramway sur la ligne Bab El Oued-El Harrach, il observe la population algéroise. D'artiste amateur -il fabriquait lui-même ses «guembers» avec une manche à balai et une boîte de conserves- il devint professionnel après avoir sillonné le territoire national. Il travaillera avec des artistes de renom, tels que Hadj Menouar, Khelifa Belkacem et Abdelkader Quehala. Il sera également le «banjo» de toute l'œuvre d'El Hasnaoui. En 1949, il émigre en France, où il ne cessera de chanter l'exil. Il deviendra par la force des choses un auteur compositeur au répertoire spécifique. Alger lui inspire Bahdja Ma Thoul et la guerre de Libération doublera son amour pour le pays, Blad El Kheir. Après l'indépendance, il donnera de vrais chefs-d'œuvre, dont Elli hab Eslahou, Elli yezraâ Errih, Khabi Serrek, Dhak ezzine ala slamtou, Ya el Hadja. D'une virtuosité musicale naturelle et spontanée, son répertoire est une somme de poésies nourries d'une sensibilité sincère et profonde. En 50 chansons environ, Dahmane El Harrachi a touché à tous les thèmes : l'émigration, la famille, la morale…Il mourut le 31 août 1980 dans un accident de voiture entre Aïn Benian et Alger. Il est enterré à Alger au cimetière d'El Kettar. «Voilà, voilà, que ça recommence à Bamako» Actuellement, Rachid Taha et ses musiciens animent une résidence au festival-concept intitulé «La croisée des chemins» se déroulant du 17 au 25 novembre à Bamako, Kayes et Sikasso, au Mali. Rachid Taha et Aly Keita, le virtuose du balafon, ont inauguré cet événement culturel pluridisciplinaire, vendredi dernier, au Parc national du Mali. Une nouvelle scène en plein air. D'autres artistes maliens se succéderont à Bamako sur les scènes du Parc national du Mali, du Musée national du Mali, du restaurant Les saveurs du Patio et de l'Institut français du Mali, tels que la révélation Fatoumata Diawara, le styliste Xuly Bët, la chorégraphe Kettly Noël… Durant 10 jours, Bamako célèbre le métissage des cultures à travers un riche programme de manifestations culturelles et artistiques : conférences, tables rondes, projection, pièces de théâtre, spectacles jeune public, défilés de mode et concerts. Une expérience inédite placée sous le signe de la fraternité, l'amitié, la création et l'échange. Une belle initiative franco-germano-malienne. En, 2018, Rachid Taha sortira un single, une mise en jambes de son nouvel album.
Institut du monde arabe (Paris) Samedi 2 décembre 2017 à 20h Auditorium (niveau -2) Concert : Rachid Taha chante Dahmane El Harrachi Ticket : 26 CE/Collectivité Dem. d'emplois : 22 Adhérents IMA/SAIMA : 14 jeunes -26 ans : 12 Réservation sur site Par téléphone au : 01.40.51.38.14