Pour faciliter la procédure d'acquisition des prothèses aux assurés et à leurs ayants droit, deux organismes ont été mis à leur disposition : l'Onaaph (Office national des accessoires et appareillages pour handicapés) et le centre privé Orthogamme, agréé en 2012 par le ministère de la Santé et conventionné avec les 48 wilayas, en répondant aux besoins de 38 en termes de chaussures orthopédiques, attelles, orthèses, prothèses, corsets, fauteuils roulants et poussettes. Or, la procédure de traitement des dossiers et du remboursement au niveau de la CNAS n'est, apparemment, pas la même pour les deux organismes. «Avant l'acquisition de la prothèse, le malade handicapé doit d'abord régler la facture à notre niveau avant d'être remboursé par la CNAS. Ce qui n'est pas toujours évident avec des cas de conscience face à des malades en difficulté financière, bien que nous consacrions des remises allant jusqu'à 50%. Tandis que la CNAS prend directement en charge les malades équipés par l'Onaaph, leur évitant ainsi les lenteurs administratives. C'est cette procédure à géométrie variable qui complique le fonctionnement de notre boîte, qui compte, justement, dans son personnel 20% d'handicapés», nous dit Z. Chakhar, responsable commercial au centre Orthogamme. En outre, les handicapés équipés par l'Onaaph sont avantagés par le Sigap (Système intégré de gestion d'appareillage) pour l'acquisition des prothèses au niveau de chaque structure de l'Onaaph à l'échelle nationale, indique un responsable de la CNAS. Parmi les stands des deux fabricants de prothèses, nous avons questionné deux handicapés moteurs. «Je suis assuré, mais pour éviter les va-et-vient et être trimballé de bureau en bureau, j'ai acquis cette paire de chaussures orthopédiques directement chez le pharmacien en payant presque 6000 dinars rubis sur l'ongle», nous dit un octogénaire. «Je suis satisfait de l'orthèse que je porte depuis longtemps, avec le seul bémol de la date d'échéance. Car, il y a des accessoires qui s'usent à force d'être manipulés et que je dois donc remplacer par des nouveaux», nous dit Toufik, jeune handicapé moteur.