Après avoir approuvé ce mardi le budget primitif de l'année 2007, le conseil exécutif communal de Annaba a poursuivi ses activités le lendemain mercredi. Apparemment, les 10 millions de dinars en moins sur ce budget (1,41 milliard de dinars) comparativement à celui de 2007 (1,51milliard de dinars), n'ont gêné en rien les propositions de projets à réaliser. « Ce n'est pas un coup de pub dans la perspective des prochaines élections communales », ont tenu à préciser plusieurs élus FLN. Majoritaires, ils étaient les seuls à composer le quorum réglementaire pour la tenue de l'assemblée. Ainsi après quatre années passées à colmater les brèches et à panser les plaies d'une ville constamment défigurée, la commune se prépare à relooker ses bâtis, ses murs, ruelles, boulevards, espaces verts, places publiques. Une stratégie d'intervention a été mise en place pour rénover et équiper la ville et la rendre plus attrayante, été comme hiver. Le lendemain même de l'approbation de cette stratégie par le conseil nécessitant une enveloppe de quelque 250 millions de dinars pour le développement et les équipements, des quartiers et cités de la ville étaient inondés. Une journée de pluie seulement a transformé les rues, ruelles et places publiques en un cloaque. Le design élaboré par les services spécialisés de la commune et appelé à être mis en place cumulerait les compétences historiques et socio-économiques de Annaba. Il était temps, car la ville a énormément souffert des restructurations économiques de ces vingt dernières années. Au plan social, ce sont plus de 50 000 travailleurs de la sidérurgie, métallurgie, pétrochimie et le bâtiment, qui ont subi la crise économique. Des milliers d'entre eux s'étaient inscrits sur la liste communale des démunis. En 2006, la population donne l'impression d'avoir rebondi. La mise en place d'une politique économique attractive via un Calpi redynamisé a permis d'attirer de nouvelles entreprises, en particulier dans le tertiaire. La tendance aurait été meilleure, si les 3 chambres (commerce, agriculture et artisanale et des métiers) avaient montré un peu plus de présence sur le terrain. La commune compte également atténuer la pression sociale que lui imposent plusieurs centaines de jeunes chômeurs exclus du système scolaire. Elle prévoit d'injecter 200 millions de dinars pour le règlement des bénéficiaires des contrats pré-emploi. Sont également prévues des opérations de traitement des espaces collectifs et publics, la réhabilitation de l'habitat et d'importants changements dans de nombreuses cités et quartiers de la commune. Globalement, ce sont 250 millions de dinars qui seront engagés pour permettre à Annaba d'offrir un tout nouveau visage à sa population en 2007. Les élus ont, en effet, décidé de lancer un vaste programme de rénovation urbaine. La première étape de ce grand chantier sera de renouveler et de diversifier une requalification globale de l'habitat avec démolition, restructuration lourde du bâti et recomposition des espaces.