Enfin, le blocage du chantier des 66 logements de la résidence Cirta, à Zouaghi, semble connaître un dénouement. Le premier pas vers la reprise des travaux de réalisation du projet, à l'arrêt depuis 2012, s'est traduit, hier, dans la résiliation du contrat entre l'Agence foncière et l'Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI). Selon certains souscripteurs, les deux entités du groupement propriétaire du projet, en l'occurrence l'Agence foncière de wilaya et l'ENPI, ont signé un protocole d'accord pour céder à la première les actifs et les passifs et toute la responsabilité du projet. Sans donner plus de détails sur cette transaction, les clients de cette promotion n'ont pas manqué d'exprimer leur soulagement suite à cette nouvelle, qui survient après les instructions du wali de Constantine lors de sa visite effectuée sur le chantier en novembre dernier. Sur place, le wali a été abordé par les habitants en colère, qui ont affirmé que toutes les données qui lui ont été fournies sur l'avancement de ce projet lancé en 2006 et à moitié livré sont erronées. A ce propos, Abdessamie Saïdoun avait instruit les responsables de la promotion. «Résiliez le contrat rapidement et engagez trois entreprises s'il le faut pour reprendre les travaux. Je veux que ce problème soit réglé dans 10 jours», avait-il ordonné. Par ailleurs, la satisfaction et la joie des clients étaient incomplètes, à cause du piétinement de la procédure. Ce pourquoi les concernés ont saisi le wali, dimanche dernier, en lui adressant une correspondance, dans laquelle ils dénoncent le cadre de vie dégradé au sein de cette cité «promotionnelle». Dans la lettre, dont El Watan détient une copie, il est mentionné que les unités en cours de construction ont été transformées en lieux de débauche et en abris pour les délinquants. Leur crainte a pris de l'ampleur quand un incendie s'est déclaré mercredi dans l'un des appartements du chantier abandonné par le promoteur. «Incendie, lieu de débauche, notre cadre de vie dégradé, notre ‘‘horma'' abusée (…) Le feu a pris dans l'appartement, où il y avait des lits, des couvertures et autres objets appartenant à des inconnus, qui ont squatté le bâtiment pour en faire un lieu de débauche. Un phénomène qui nous a poussés à maintes reprises à interpeller le promoteur, par correspondances et par voie de presse et à déposer plainte auprès de la gendarmerie», ont-ils souligné dans le même document. Les plaignants réclament une nouvelle intervention du wali, afin de mettre un terme à ce fléau et à la débauche exercée impunément à la lumière du jour. Ils demandent la sécurisation des lieux et le déploiement de tous les moyens afin d'accélérer les travaux.