Une tripartite regroupant le gouvernement, l'UGTA et le patronat se tiendra, samedi, pour la première fois, au siège de la centrale syndicale à la Maison du peuple, place du 1er Mai à Alger. Il s'agit, concrètement, d'une réunion qui verra la participation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et les partenaires signataires du pacte économique et social, afin de parapher ensemble le document portant sur «la charte pour le partenariat sociétaire entre les entreprises publiques et les entreprises privées». Selon nos informations, ce document demeure l'unique point inscrit à l'ordre du jour de cette rencontre. A rappeler qu'un projet de loi sur les modalités de la mise en œuvre du partenariat public-privé (PPP) est en cours d'élaboration par le gouvernement. Ce nouveau modèle de financement a pour but d'alléger la pression sur le budget de l'Etat et diversifier les ressources de financement des projets socioéconomiques. Dans une lettre adressée le 6 décembre aux membres du Forum des chefs d'entreprise, le président de l'organisation patronale, Ali Haddad, explique les visées de ce document : «Cette charte, qui définit les modalités de mise en œuvre du partenariat entre les entreprises publiques et les entreprises privées, est l'aboutissement d'un cycle de discussions et de concertations depuis plus d'une année entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux autour du partenariat public-privé.» Selon le patron du FCE, la charte «constitue une avancée dans l'organisation du secteur économique en consacrant le principe de l'économie de marché». Ali Haddad a tenu à attirer l'attention des membres du FCE «sur l'importance de la démarche qui est ainsi enclenchée par les partenaires du pacte national économique et social et appelle à considérer avec le plus grand intérêt les opportunités qui seront ouvertes pour un développement harmonieux de l'appareil de production, sachant que les entreprises publiques recèlent des capacités importantes et que les entreprises privées possèdent également des capacités remarquables en matière de management et de financement». Il est précisé dans le même document que «les modalités de mise en œuvre de cette démarche seront inscrites dans des textes légaux», dont la teneur sera connue prochainement. S'adressant aux membres du patronat, Ali Haddad a affirmé qu'«en sa qualité de partenaire actif de cette initiative, le FCE reste a leur disposition pour recueillir leurs propositions de projets qui s'inscrivent dans le cadre de cette démarche». Notons que la centrale syndicale avait conclu, en juin 2016, avec 8 organisations patronales, ce qui a été appelé «Pacte de stabilité et de développement de l'entreprise dans le secteur privé». Une première pour le patron de l'UGTA et qui vise «l'encouragement du rôle du secteur privé national, créateur de richesse et d'emploi, dans la concrétisation des objectifs de développement économique national».