Une partie des travaux de la première séance extraordinaire de l'APW Chlef, tenue hier et qui a été consacrée à la désignation des vice-présidents, a été chahutée par des élus FLN. Certains d'entre eux se sont mis à taper sur la table, d'autres ont carrément quitté la salle en fin de séance alors que l'hymne national retentissait. Ce geste a été vivement stigmatisé par le président de l'APW, Mohamed Touil, élu du RND, lors d'un point de presse animé à l'issue des travaux . «Ce comportement n'honore nullement ceux qui prétendent être des nationalistes et fervents défenseurs de l'identité nationale et de la mémoire des chouhada qui se sont sacrifiés pour l'indépendance du pays», a-t-il dénoncé. Pourtant, tout se passait bien jusque-là et les élus du FLN ont même suivi attentivement le discours d'ouverture du président de l'APW. Mais avant de passer au premier point de l'ordre du jour relatif à la désignation des vice-présidents de l'APW, l'élu FLN et ex-sénateur, M'hamed M'henni, a pris la parole pour soulever des questions sur «le mode de désignation des vice-présidents, les délais d'envoi des convocations aux élus et la non- concertation du groupe FLN au sein de l'Assemblée populaire de wilaya». En clair, l'intervenant a contesté le fait que son parti ne soit pas présent dans le bureau de l'Assemblée de wilaya, estimant que le FLN a obtenu 34 000 voix lors des récentes élections locales. Dans sa réponse, le président de l'APW, Mohamed Touil, a fait savoir que le choix des vice-présidents à l'Assemblée s'est porté en priorité sur les élus de l'alliance majoritaire composée du RND, du MSP et du Front El Moustakbal. Et d'interroger : «qu'aurait fait le FLN s'il avait obtenu cette fois la majorité à l'APW ?» Il a par la suite exhibé des documents qui reflètent, selon lui, le grand cafouillage persistant au sein des structures locales du parti. «Après mon installation officielle, j'ai reçu un document des trois mouhafadhate de la wilaya mandatant Mohamed Ouezanne comme chef du groupe du FLN au sein de l'APW, mais aujourd'hui, juste avant la tenue de la séance extraordinaire de l'Assemblée, on me fait parvenir une simple lettre écrite au stylo et sans cachet officiel, par laquelle huit personnes désignent un autre chef de groupe. Qui croire et quel document faut-il prendre en considération ?» s'est interrogé le président de l'APW au cours d'un point de presse .