Le Chabab Ahly de Bordj Bou Arréridj, dans un scénario inédit, rencontrera ce soir à 17h (heure algérienne) au Cairo-Stadium en Egypte, le Zamalek égyptien dans le cadre de la phase poule de la Champion's league arabe. En effet, le CABBA a rejoint le Caire depuis Alger directement et s'est mis à l'heure égyptienne depuis jeudi passé. La délégation bordjienne composée de 29 éléments dont 21 joueurs, a élu domicile au Sun star hôtel, un somptueux hôtel à moins de 5 minutes du stade Le Caire. Même le gardien Kial, pourtant indisponible à cause d'une luxation du coude contractée face au Mouloudia d'Alger pour au moins 21 jours, a été du voyage pour maintenir la cohésion du groupe, essentielle dans pareilles circonstances. Kial sera certainement d'un grand apport également pour Toubbal, le gardien remplaçant du CABBA et qui aura la délicate mission ce soir d'être le dernier rempart face à l'ogre égyptien. D'ailleurs, les poulains de Biskri entameront cette rencontre avec un moral en acier, conscients de l'opportunité de jouer le Zamalek en ce moment précis. En effet, le Zamalek passe actuellement par une période des plus tumultueuses de son histoire. La question est de savoir si le CABBA saura tirer son épingle du jeu. Les matchs de poule ayant un « rythme » spécial, la pression du match et du public pèseront de tout leur poids sur le club hôte du Zamalek qui jettera toutes ses forces pour éviter le scénario qu'il a eu à endurer face à l'Ittihad libyen au tour précédent, où il s'est qualifié aux tirs au but, lui qui était pourtant superfavori. A l'inverse, le CABBA en cendrillon (il n'a ni les potentialités ni les moyens financiers de son hôte) jouera plus libéré, car selon Biskri, « l'objectif étant largement atteint, les joueurs s'exprimeront mieux ». A voir l'état d'esprit qui a régné la veille du départ, le CABBA peut se permettre un autre exploit en terre égyptienne. Ce sera dur, très dur même, mais tout est possible pour peu que le compartiment défensif supporte sans dommage le quart d'heure zamalkaoui et que Toubbal soit mis en confiance d'emblée. Deux paramètres qu'il faut négocier âprement quand on joue au Cairo Stadium. D'ailleurs, Bordj n'ayant pas de buteur « racé » a habitué ses fans à des séances basées sur une défense en bloc où tout le poids du jeu lui est dévolu. Cajoda, l'entraîneur portugais du Zamalek, a reconnu dans une intervention à la télévision égyptienne : « La défense algérienne est solide au vu des 2 matches disputés face à El Ismaïly et elle constitue la meilleure défense du groupe. » S'agit-il vraiment d'un aveu ? De toutes les manières, les confrontations algéro-égyptiennes ont de tout temps été imprégnées d'un cachet spécial. Le spectacle sera certainement un rendez-vous que les Bordjiens ont promis de ne pas rater. Bordj ce soir à partir de 17 h sera une ville fantôme. Tous les regards seront braqués vers Le Caire. Pendant 90 minutes, Bordj retiendra son souffle et si l'exploit se réalise, toute la ville a promis de faire la fête jusqu'au petit matin. Que la baraka soit sur les protégés de Biskri. Tout-Bordj « respire » en jaune et noir... Djibouha ya louled.