Après plusieurs reports, Ahmed Naït El Hocine, directeur du Centre de prévention et de sécurité routières, annonce que l'entrée en vigueur du permis à points se fera à la fin du mois de janvier en cours. «Nous sommes actuellement à la phase des essais techniques», révèle le responsable. Invité hier de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, ce responsable explique que la mise en vigueur prévue fin 2017 a été retardée par un «contre-temps» qui reste «vraiment insignifiant». Le système de la gestion des points sera fonctionnel «vers le mois de juillet 2018», ajoute M. Naït El Hocine, soulignant que le retard accusé dans la finalisation du document est dû à la complexité de l'opération de l'importation de la matière première et la réalisation du support qui est «très complexe». Pour ce directeur, la mise en œuvre du permis à points mettra fin à la mesure du retrait immédiat du document qui «est un cauchemar» pour les automobilistes. Avec l'automatisation du système de signalement des infractions, il sera mis fin au traitement de complaisance des infractions, puisque «ce système ne permet aucune intervention humaine», souligne M. Naït El Hocine. Ce dernier rappelle que c'est tout le système des sanctions qui va être révisé avec une portée à la fois «répressive et éducative», les conducteurs étant ainsi amenés à corriger leur conduite et leurs comportements. Aussi, la mise en place de la délégation de la sécurité routière chargée du système d'analyse des statistiques liées aux accidents sera aux standards universels, soutient le même responsable. Le directeur du Centre de prévention et de sécurité routières indique qu'une baisse sensible des accidents a été enregistrée en 2017. 23 532 accidents de la route ont été constatés lors des 11 premiers mois de l'année 2017, contre 32 921 enregistrés durant la même période de l'année précédente, avec une baisse de 1200 décès, souligne le même responsable, qui promet un bilan détaillé dans les jours à venir. Le nombre des décès a été de 4264 en 2016, contre 3372 durant les 11 premiers mois de 2017, fera remarquer l'invité de la Chaîne 3. Le système des permis à points, qui sera mis en vigueur en 2018, sera accompagné par l'installation de la délégation nationale de la sécurité routière, qui aura entre autres missions la refonte de la formation dispensée par les auto-écoles et les modalités d'organisation des examens. Le financement de la délégation sera fait, notamment, par le produit des amendes forfaitaires, explique M. Naït El Hocine. Il faut savoir que selon les bilans des services de sécurité, 95% des accidents sont liés à des facteurs humains. Le directeur du centre cite, entre autres facteurs, l'inobservation des règles de conduite et l'excès de vitesse. Il y ajoute également l'état des infrastructures routières et des lacunes dans la signalisation, pour laquelle, relève-t-il, il n'existe pas encore de schéma directeur.